Fabien Saguez se livre sur des sujets d’actualité
Depuis qu’il a pris ses nouvelles fonctions de président de la Fédération française de ski (FFS) il y a une grosse dizaine de jours, Fabien Saguez n’a presque plus une minute pour lui. « Le rythme est soutenu depuis mon élection, mais c’est un choix de ma part. Je souhaite être un président aux affaires. Aujourd’hui, gérer une fédération, c’est comme etre maire d’une commune. Quand on est élus dans ce genre de poste, on y dédie plus que 100% de son temps, c’est du 24 heures sur 24 », explique-t-il à Nordic Magazine.
Après être revenu sur les situations du saut à ski et du combiné nordique ainsi que sur l’absence de groupe juniors en équipe de France de biathlon, Fabien Saguez a pris le temps de se confier sur plusieurs sujets d’actualité.
La nomination du nouveau directeur technique national (DTN) : « Cela paraît difficile de faire cela tout de suite au début de l’été »
« Il y a des délais administratifs à respecter. Le DTN est nommé par arrêté. Forcément, c’est un co-construction avec le ministère des Sports et l’Agence nationale du sport. Il faut respecter la temporalité entre une fiche de poste, une ouverture de poste dans laquelle il y a des candidatures, des entretiens et, enfin, la nomination d’un DTN. Cela paraît difficile de faire cela tout de suite au début de l’été [Nicolas Michaud et Pierre Mignerey sont les noms qui reviennent avec insistance pour devenir DTN et, ainsi, remplacer Fabien Saguez, NDLR]. »
Son projet comme président de la Fédération française de ski (FFS) : « Je veux que l’on reste dans le concert dans meilleures nations »
« Je souhaite la tenue des résultats des équipes de France pour poursuivre notre rayonnement à l’international. Je veux donc que l’on reste dans le concert dans meilleures nations dans l’ensemble des disciplines dont la FFS à la gestion [ski alpin, snowboard, ski freestyle, biathlon, ski de fond, saut à ski, combiné nordique, ski de vitesse et télémark, NDLR]. »
« Ensuite, je porte un projet fort sur l’unité qui doit régner au sein de la Fédération. On a, aujourd’hui, 50% de licenciés tournés vers la compétition et, donc, le haut niveau et 50% de licenciés loisirs. Il faut faire en sorte qu’il n’y ait pas de rupture entre ces deux populations et donner des perspectives aux clubs et aux comités pour faire en sorte que le travail réalisé soit bien compris. Evidemment, on veut également répondre aux enjeux de société. Je parle beaucoup du RSE [Responsabilité sociétale des entreprises, soit la prise en compte des enjeux environnementaux, sociaux, économiques et éthiques, NDLR] dans mon programme. Ce n’est pas qu’un vœu pieux, mais quelque chose qu’on doit mettre en place. »
Sa position quant à la participation, ou non, des athlètes russes aux compétitions internationales : « Il faut savoir rester à sa place »
« C’est un sujet qui nous dépasse largement. J’avais répondu à ces questions en mars quand le conflit s’est ouvert et je dois dire que chacun doit bien rester à sa place parce que je ne sais pas ce qu’il y a dessous. On ne peut que dénoncer le fait qu’un conflit n’est bon pour personne. On est tous en train de le vivre en ce moment. Je ne me permettrais pas de prendre une position géopolitique parce que cela nous dépasse largement et se passe au plus haut niveau des Etats. Il faut savoir rester à sa place. Les fédérations internationales, sous couvert du CIO, ont déjà pris position, donc je ne veux pas en rajouter par-derrière. »
Fabien Saguez, invité de Nordic Magazine
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