Une saison sans les Russes et les Biélorusses
La Fédération internationale de ski a décidé, samedi, que les athlètes russes et biélorusses ne participeraient pas à la prochaine saison de coupe du monde. De même, la FIS ne fera appel à aucun arbitre ou délégué technique possédant la nationalité de ces deux pays.
Cette décision n’a surpris personne. En Asie, le président du Comité international olympique, Thomas Bach, avait déclaré semaine dernière que les mesures contre la Russie et la Biélorussie devaient « rester en place ». « Nous l’avons décidé le cœur très lourd car cela concerne des athlètes et des responsables sportifs qui n’ont pas déclenché ce conflit [contre l’Ukraine], qui ne sont pas responsables de cette guerre », avait-il ajouté à Séoul (Corée du Sud) selon des propos repris par Inside The Games.
Une position qui a fortement pesé. Chez nos confrères de la SVT, le président de la FIS, Johan Eliasch, a d’ailleurs confirmé que la fédération avait souhaité suivre « le CIO et ses recommandations ».
« Après le discours enflammé
de Thomas Bach à Séoul,
il est devenu clair
qu’il n’y avait aucun espoir »Elena Välbe, présidente de la Fédération russe de ski de compétition (FLGR)
La porte entrouverte il y a quelques semaines par Thomas Bach et Michel Vion, secrétaire général de la FIS, s’est donc vite refermée. Il est vrai que les réactions avaient été nombreuses. Des stars du ski suédois avaient même menacé de boycotter les compétitions.
Selon la NRK, la réunion de samedi a néanmoins fait l’objet d’un vrai débat quand il s’est agi de décider de la participation ou non de représentants russes aux réunions de la FIS. « Il n’y avait pas de majorité », raconte Erik Roeste, membre du conseil d’administration et ancien président de la fédération norvégienne de ski, à la télévision publique.
En Russie, on regrette évidemment le choix de la FIS. Quelques-uns pensaient encore qu’Alexander Bolshunov et ses coéquipiers pourraient prendre le départ des prochaines épreuves. Ce n’était plus le cas d’Elena Välbe, la présidente de la Fédération russe de ski de compétition (FLGR), après les dernières déclarations de Thomas Bach. « Il y a un mois, j’étais à une réunion à la FIS, discutant avec des représentants d’autres pays. Tout le monde n’était pas favorable à la prolongation de notre suspension. Mais après le discours enflammé de Thomas Bach à Séoul, il est devenu clair qu’il n’y avait aucun espoir », indiquait-elle sur le site Championat.com.
« J’espère que les choses
changeront
d’ici l’année prochaine »Yuri Borodavko, entraîneur de l’équipe nationale russe de ski de fond
« Sans les Russes, le ski de fond perdra en popularité et en beauté. Je considère cette décision comme injuste », a réagi le triple médaillé olympique Maxim Vylegzhanin dans le même média.
J’espère que les choses changeront d’ici l’année prochaine. Mais n’allons pas trop vite, on verra. Nous sommes prêts à retourner dans l’arène internationale, mais, malheureusement, cela ne dépend pas de nous », a pour sa part commenté l’entraîneur de l’équipe nationale russe de ski de fond Yuri Borodavko dans les colonnes de Sport-Express.
Depuis le 1er mars, les athlètes russes et biélorusses ne sont plus autorisés à participer aux événements organisés par la FIS
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