NORDIQUE – Les équipes de France de ski et de combiné arrivent en Finlande avec un excellent bilan à défendre. Ont-ils les armes pour faire aussi bien qu’en 2015 à Falun ?
Les mondiaux de Falun 2015 avaient souri aux bleus. Revenus de Suède avec six médailles dans leurs bagages, les Français réalisèrent en Scandinavie leur plus belle campagne en championnats du monde.
Souvenez-vous, les fondeurs décrochaient le bronze sur le relais, confirmant leur médaille de Sochi un an plus tôt. Ensuite, Maurice Manificat arrachait l’argent dans le 15 km libre derrière Johan Olsson.
Côté combiné nordique, Jason Lamy Chappuis quittait la scène mondiale sur une médaille de bronze individuel et surtout un titre planétaire partagé, en team sprint, avec son ami François Braud qui brillait aussi en individuel (argent) et en relais (bronze). Depuis, Lamy Chappuis et Sébastien Lacroix ont pris leur retraite sportive. Et le groupe de Jérôme Laheurte a entamé sa reconstruction. Alors les Français ont-ils les armes cette année pour défendre un tel bilan ?
Le combiné tricolore en reconstruction
En combiné d’abord. Les Allemands sont tellement dominateurs qu’ils n’ont laissé, cet hiver, que des miettes à leurs adversaires sur la coupe du monde. Une seule victoire leur a échappé, à mettre au crédit d’Akito Watabe, sur ses terres au Japon ! Les doublés et les triplés allemands ont été innombrables avec Eric Frenzel et Johannes Rydzek en particulier. S’ils restent sur leur lancée, les titres individuels (sur petit et grand tremplins) ne devraient pas leur échapper. Ni le titre collectif d’ailleurs.
Contrairement à Val di Fiemme 2013, une édition marquée par la fantastique moisson de Jason Lamy Chappuis et du relais en or (notre photo), ou la campagne de Falun 2015, les hommes de Laheurte et Michaud-Fidey endosseront le costume d’outsider et tenteront de créer la surprise, sur le relais, à quatre ou en team sprint. Une médaille serait déjà une grande satisfaction pour le clan tricolore…
Les fondeurs en embuscade
Du côté des fondeurs, le rêve est par contre permis. D’abord en relais. Les bleus, montés sur le podium de La Clusaz et médaillés de bronze à Falun, peuvent créer la sensation même si la concurrence sera rude avec les Norvégiens de Sundby et les Russes d’Ustiugov. Associant la jeunesse d’un Clément Parisse à l’expérience de Gaillard ou Manificat, le relais français a une belle carte à jouer.
En team sprint également. Disputé en classique cette année, ce sprint par équipes sera évidemment très accroché et là encore, Norvégiens et Russes tiennent la corde. Mais un équipage composé par exemple de Baptiste Gros et de Lucas Chanavat pourra se mêler à la bagarre sur une course souvent émaillée de pépins et d’accrochages. Il faudra passer au travers des obstacles pour se hisser au niveau des meilleures nations. Mais ça, les poneys peuvent le faire.
L’autre espoir est bien sûr constitué par le sprint libre. Les hommes de Cyril Burdet ont coché ce rendez-vous de longue date et au vue de leur parcours en coupe du monde, les Français Gros, Chanavat, Jouve et Jay peuvent y croire.
Enfin, en individuel, le 15 km Cl sera compliqué à mettre au tableau de chasse des bleus. Mais sur une course d’un jour, tout est possible. Maurice Manificat a montré ce week-end qu’il était dans de bonnes dispositions. Mais entre une belle place d’honneur et la breloque, la marche sera haute surtout en Finlande où le classique reste le style roi. Et où les compatriotes de Hekkinen rêvent de barrer la route au grand perdant des mondiaux de Falun, un certain Martin Sundby.
Une place d’honneur pour Descombes-Sevoie
En saut à ski, Vincent Descombes-Sevoie, auteur de la meilleure saison de sa carrière, pourra viser un joli top 10, voire mieux dans un très bon jour, tandis que Paul Brasme, pour sa première sélection pour des mondiaux, en profitera pour découvrir le très haut niveau. Chez les dames, cette compétition sera l’occasion d’élever leur niveau pour se mêler à la bagarre pour une place d’honneur.
Retour en vidéo sur les mondiaux de 2015 avec le reportage de Nordic TV :