Anaïs Ysebaert : « J’ai eu mon diplôme d’infirmière, métier que j’exerce les étés ! »
C’est il y a maintenant sept ans que la Haut-Alpine Anaïs Ysebaert, 20 ans à l’époque, a mis un terme à sa carrière de fondeuse. Grande rivale de la Bressaude Delphine Claudel dans les catégories jeunes et juniors, elle ne sera jamais parvenue à percer au plus haut niveau. Participant au FOJE 2013 en Roumanie avec la Vosgienne, elle terminait notamment huitième du relais mixte avec, chez les garçons, Jean Tiberghien et Valentin Chauvin.
Pour Nordic Magazine, Anaïs Ysebaert, devenue infirmière, a accepté de se prêter au jeu du « Que sont-elles devenues ? ».
- Quand avez-vous mis fin à votre carrière d’athlète de haut niveau et quel était votre état d’esprit à ce moment-là ?
J’ai arrêté le haut niveau en 2015 avec mes dernières courses aux championnats de France à La Féclaz… il y a déjà sept ans ! Cela n’a pas été une décision facile pour moi, d’autant plus que j’ai loupé ces dernières courses parce que je casse un bâton pendant la qualif du sprint skate et que je ne passe pas… je l’ai encore en travers de la gorge ! Je sentais que j’avais fait le tour de ce que je pouvais réaliser et, aujourd’hui, je ne regrette pas du tout cette décision.
- Qu’est-ce qui a été le plus dur pour vous juste après ? Qu’est-ce qui vous a manqué ?
Au final j’ai vite rebondi parce que j’avais de nouveaux objectifs et, dans mes souvenirs, pas grand chose n’a été difficile. Bien sûr, ce qui m’a manqué, par contre, c’est ce milieu que peu de personnes connaissent et que nous sommes privilégiés de côtoyer. Et les stages aussi ! J’adorais l’ambiance des stages de préparation et les grandes tablées… nombreux fou rires garantis !
- Si vous aviez la possibilité de participer à une compétition, quelle serait-elle ? Avec quel athlète actuel aimeriez-vous concourir ?
Si je peux choisir n’importe quelle compétition, j’aimerais me reconvertir pour participer à une course comme la Frappadingue. Un parcours avec des obstacles sur 12 km, ce genre de défi idiot, c’est complètement mon profil. Mais pas pour acheter du terrain, pour faire un vrai chrono ! Pour m’accompagner, je pense à Delphine Claudel, qui a été ma partenaire et ma plus grande concurrente à l’époque. J’aimerais bien la retrouver là-dedans, comme au bon vieux temps. Je pense aussi au lien de mon club de toujours, pour courir avec Flora Dolci que j’ai vu grandir au sein de l’AS Edelweiss. Je pense qu’elle peut être redoutable dans ce genre de parcours et être d’un bon soutien !
- Au contraire, qu’est-ce qui vous a le moins manqué ?
C’est l’exigence des entraînements et le temps qu’on doit y passer ! Je suis heureuse de pouvoir partir en vacances comme je l’entends et faire la fête…
- Quel a été votre parcours après la fin de votre carrière ?
Après le haut niveau, je n’ai pas pu tout couper j’ai gardé un pied dedans et j’ai tout de suite commencé à enseigner dans mon club à Villard-Saint-Pancrace. En parallèle, j’ai fait des études d’infirmière, continué mon diplôme d’Etat de ski de fond et je me suis aussi inscrite dans un club de handball, sport que j’avais mis de côté pour le ski.
- Quelle est votre nouvelle vie ?
Aujourd’hui, j’ai eu mon diplôme d’infirmière, métier que j’exerce les étés ! Je suis toujours entraîneur dans mon club de ski et j’interviens aussi à l’ESF de Névache. J’ai bientôt (enfin) fini mon DE de ski, en 2023 si tout se passe bien ! J’alterne quand même les expériences, je me suis essayée au métier de serveuse en restaurant cet été et, pourquoi pas, voyager en tant que saisonnière à l’avenir ! J’aime les nouvelles expériences et j’ai de nombreux projets en tête.
- Quand une personne découvre votre passé sur les skis, quelle est sa réaction ?
En général, les gens sont impressionnés qu’on puisse être passionnés et avoir un bon niveau dans un sport aussi difficile que le ski de fond. Mais c’est ma passion, j’aime l’enseigner et en parler donc, rapidement, ils cherchent à obtenir un cours de ski gratuit…
- En quoi diriez-vous justement que votre passé de sportif vous a le plus aidé ?
Ce passé de sportif nous apporte énormément, évidemment. Souvent sur des détails qui facilitent notre quotidien et nous permettent d’avoir plus de facilités dans tout ce qu’on entreprend. Il y a notamment l’adaptation, l’organisation, des bases solides et variées pour pratiquer de nombreux sport, l’ambition, la gestion du stress, l’esprit de compétition, l’analyse, la prise de recul ou l’esprit d’équipe.
- Quelle place a le nordique dans votre vie actuelle ?
Je n’ai pas pu me séparer complètement du nordique ! J’adore mon métier, je continue à participer à quelques courses régionales, je suis ce que font les coureurs des équipes d’aujourd’hui. Et ils nous font souvent rêver ! Je suis impressionnée de ce qu’ils accomplissent actuellement. Je suis toujours en lien avec certaines personnes de l’époque mais, pour beaucoup, nous avons pris des chemins différents.
La série d’été de Nordic Magazine
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- Que sont-elles devenues ? Laura Chamiot-Maitral
- Que sont-ils devenus ? Clément Jacquelin
- Que sont-elles devenues ? Aurélie Dabudyk
- Que sont-ils devenus ? Sébastien Lacroix
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- Que sont-elles devenues ? Célia Bourgeois
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- Que sont-elles devenues ? Jacquemine Baud
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- Que sont-elles devenues ? Marine Dusser Bjornsen
- Que sont-ils devenus ? Cyril Gaillard
- Que sont-elles devenues ? Estelle Mougel
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