Aurélie Dabudyk : « J’ai fait un virage à 360 degrés »
Triple vainqueure de la mythique Transjurassienne en 2015, 2016 et 2018, la Haut-Savoyarde Aurélie Dabudyk avait décidé, après avoir remporté sa troisième cloche, de se retirer du monde du ski de fond professionnel. Depuis, la fondeuse au dix-neuf départs en coupe du monde, entre 2008 et 2014, a changé de vie et s’est reconvertie dans la pédicurie-podologie.
Pour Nordic Magazine, Aurélie Dabudyk a accepté de se prêter au jeu du « Que sont-elles devenus ? ».
- Quand avez-vous mis fin à votre carrière d’athlète de haut niveau et quel était votre état d’esprit à ce moment-là ?
Cela fait maintenant quatre ans que j’ai mis un terme à ma carrière. J’allais avoir 30 ans, l’âge de la raison ! J’avais l’impression d’être allée au bout de ce que pouvait m’apporter le monde de la compétition. Je ressentais aussi le besoin d’avoir une vie un peu plus stable, ne plus devoir partir de chez moi tous les week-ends et de découvrir de nouvelles choses.
- Qu’est-ce qui a été le plus dur pour vous juste après ? Qu’est-ce qui vous a manqué ?
Juste après la saison, je suis partie en voyage pendant quelques mois. Je profitais pleinement de mon temps libre et c’était top. Cependant, lorsque l’hiver s’est approché et que j’ai vu les copains repartir sur les courses, j’ai eu un petit coup de nostalgie avec une envie de me retrouver avec eux sur les pistes !
- Si vous aviez la possibilité de participer à une compétition, quelle serait-elle ? Avec quel athlète actuel aimeriez-vous concourir ?
Cette question est compliquée ! On va dire que j’ai choisi le parcours que je voulais dans mon sport. Alors, si j’avais la possibilité de participer à une compétition, je crois que je m’alignerais dans une autre discipline, courir un 100 mètres dans un stade plein à craquer doit procurer des émotions incroyables par exemple !
- Au contraire, qu’est-ce qui vous a le moins manqué ?
Les séances d’intensité sous la pluie et le brouillard durant l’automne ! J’avoue que celles-ci je les laisse volontiers…
- Quel a été votre parcours après la fin de votre carrière ?
Après mon voyage, je suis passée par une période un peu moins drôle avec une importante remise en question ! Il m’a fallu trouver de nouveaux objectifs, une nouvelle ligne de vie… J’ai fait un virage à 360 degrés et j’ai eu la chance de pouvoir intégrer l’école de pédicurie-podologie de Toulouse grâce à mon parcours d’athlète de haut niveau et aux places destinées aux sportifs dans certaines écoles. En parallèle, on m’a proposé d’entrainer le club de natation du Pays Rochois, ce qui me permet de garder un pied dans le sport !
- Quelle est votre nouvelle vie ?
Après trois années passées dans la ville rose, j’ai été diplômée ! Le nouvel objectif est donc de trouver une collaboration, si possible dans la plus belle région du monde, en Haute-Savoie !
- Quand une personne découvre votre passé sur les skis, quelle est sa réaction ?
Je suis plutôt introvertie comme personne, donc je ne m’étends pas trop sur mon parcours dans le sport de haut niveau !
- En quoi diriez-vous justement que votre passé de sportif vous a le plus aidé ?
Je pense que le sport est réellement une belle école de la vie. Il m’a permis de me développer personnellement. Les échecs vécus me permettent certainement aujourd’hui de ne plus me mettre de barrières, de relativiser et de foncer, alors que les bons moments vécus donnent le goût à de nouvelles aventures et à de nouveaux rêves !
- Quelle place a le nordique dans votre vie actuelle ?
A Toulouse, on a plutôt tendance à suivre le rugby que le ski de fond, je me suis donc laissé influencer ! Plus sérieusement, après l’arrêt de ma carrière, j’ai dans un premier temps ressenti le besoin de couper un peu avec le monde du ski, mais, aujourd’hui, c’est avec grand plaisir que je regarde les courses de près ou de loin ! C’est beau de voir ce que les jeunes et les moins jeunes réalisent depuis quelques années.
La série d’été de Nordic Magazine
- Que sont-ils devenus ? Maxime Laheurte
- Que sont-elles devenues ? Laura Chamiot-Maitral
- Que sont-ils devenus ? Clément Jacquelin
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