Julia Devaux : « Je m’éclate dans un domaine qui m’était totalement inconnu »
C’est il y a cinq ans, après deux années passées aux Etats-Unis pour étudier et skier, que la Dauphinoise Julia Devaux a décidé de ranger les planches au placard. Avec une participation au FOJE et deux aux Mondiaux juniors dans les bagages, la fondeuse de Villard-de-Lans (Isère) faisait partie, il y a une dizaine d’années, des petits papiers de la Fédération, sans jamais parvenir, finalement, à percer au plus haut niveau.
Pour Nordic Magazine, Julia Devaux, devenue responsable commerciale, a accepté de se prêter au jeu du « Que sont-elles devenues ? ».
- Quand avez-vous mis fin à votre carrière d’athlète de haut niveau et quel était votre état d’esprit à ce moment-là ?
J’ai mis fin à ma carrière en 2017, à mon retour de mes deux années de ski et d’études aux Etats-Unis ! J’étais sereine avec cette décision prise depuis un moment. Pour moi, il était clair que je n’allais pas reprendre la compétition à mon retour en France. J’ai vécu une opération compliquée de mes deux tibias étant là-bas, et j’avais atteint la limite de ce que je pouvais demander à mon corps.
- Qu’est-ce qui a été le plus dur pour vous juste après ? Qu’est-ce qui vous a manqué ?
Il est difficile de trouver de nouveaux repères et rythmes de vie. Quand, depuis plus de dix ans, ton quotidien est rythmé par des entraînements sportifs, tu te retrouves un petit peu perdu et à se demander quoi faire !
- Si vous aviez la possibilité de participer à une compétition, quelle serait-elle ? Avec quel athlète actuel aimeriez-vous concourir ?
Un rêve de toujours serait de courir un sprint en skating aux Jeux olympiques ! Je peux utiliser un joker et rêver d’un retour à la compétition de mon idole de toujours Northug ?
- Au contraire, qu’est-ce qui vous a le moins manqué ?
L’organisation presque militaire du quotidien, à jongler entre vie personnelle, professionnelle et les entraînements. Je me suis bien passée, par exemple, des entraînements sous la pluie et les jours de grosse fatigue !
- Quel a été votre parcours après la fin de votre carrière ?
A mon retour des Etats-Unis, j’ai effectué un Master marketing et ventes à l’IAE de Grenoble en deux ans. J’ai ensuite intégré une startup dans le monde de la distribution de matériel aux stations de ski et aux clubs de ski pendant deux autres années, puis j’ai changé pour mon poste actuel, coronavirus oblige.
- Quelle est votre nouvelle vie ?
Je suis responsable commerciale dans une entreprise française fabriquant des pièces métalliques ! Je viens de recruter mon premier commercial, et je m’éclate dans un domaine qui m’était totalement inconnu. J’habite dans le Sud de la France, dans le Var, avec mon compagnon et nos deux chiens.
- Quand une personne découvre votre passé sur les skis, quelle est sa réaction ?
C’est plutôt drôle car mon entourage, ici dans le Sud, ne connaît rien au ski, la montagne et la neige ! Ils sont un peu décontenancés et surtout très curieux de savoir ce qu’il m’a fait atterrir aussi loin de mes montagnes.
- En quoi diriez-vous justement que votre passé de sportif vous a le plus aidé ?
Je pense que de nombreuses valeurs du sport de haut niveau se retrouvent dans le monde de l’entreprise. Nous connaissons la détermination, la hargne pour aller chercher des objectifs et la remise en question face à l’échec. Tout chef d’entreprise sera d’accord avec le fait qu’un ancien athlète parmi les équipes est un atout !
- Quelle place a le nordique dans votre vie actuelle ?
Le nordique fera toujours partie de ma vie, mais c’est désormais de plus loin que je le vis. C’est toujours un plaisir de remonter sur les planches dans mon Vercors natal, mais je découvre d’autres choses et je pense que c’est essentiel. Je m’essaye au cani cross, et, l’hiver prochain, au ski-joering avec mon chien Oslo (clin d’œil à mon passé de nordique !). Je suis évidemment le parcours de mes anciens coéquipiers et amis depuis ma télévision ! Les personnes ayant partagé ma vie durant ma carrière auront toujours une place dans mon cœur et c’est un plaisir de les croiser afin de rattraper le temps perdu…
La série d’été de Nordic Magazine
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- Que sont-elles devenues ? Laura Chamiot-Maitral
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