Laure Tassion : « Je reste passionnée de ski de fond et, tous les ans, je trépigne d’impatience lors des premières neiges »
C’est il y a maintenant dix ans que la fondeuse beaufortaine Laure Tassion, 23 ans à l’époque, a annoncé mettre fin à sa carrière de sportive de haut niveau. Jamais montée en coupe du monde, mais auteure d’un podium en OPA Cup en 2012, celle qui était plutôt spécialisée dans les épreuves de sprint avait décidé de s’arrêter après une non sélection pour les Mondiaux U23.
Pour Nordic Magazine, Laure Tassion, devenue professeure d’EPS près de Genève et toujours autant boulimique de sport, a accepté de se prêter au jeu du « Que sont-elles devenues ? ».
- Quand avez-vous mis fin à votre carrière d’athlète de haut niveau et quel était votre état d’esprit à ce moment-là ?
J’ai arrêté la pratique du ski de fond à haut niveau à la suite de la saison 2012/2013. J’étais à la fois déçue car je n’avais pas atteint les objectifs fixés lors de cet hiver et soulagée car je me mettais vraiment trop de pression…
- Qu’est-ce qui a été le plus dur pour vous juste après ? Qu’est-ce qui vous a manqué ?
Ce qui m’a été le plus difficile, c’est de voir mes potes repartir sur les stages et compétitions alors que j’étais en pleine révision pour le CAPEPS (concours pour devenir professeure d’EPS). Mais, au final, j’ai fini par apprécier le fait d’être devant ma télé pour observer les exploits des « poneys » (les sprinteurs qui avaient réalisé une saison incroyable !), c’était beaucoup moins éprouvant physiquement 🤣 !
Ce qui m’a manqué… ce sont les moments INCROYABLES partagés avec le SEN (ma deuxième famille à cette époque-là !), les blagues de Loulou (Louis Deschamps), Jean-Max (Maxime Cherchi), Clément, Elodie… qui me faisaient toujours autant rigoler et l’adrénaline des départs de KO sprint ! Le fait de baigner dans un microcosme éloigné des nombreux problèmes de la société était plutôt agréable !
- Si vous aviez la possibilité de participer à une compétition, quelle serait-elle ? Avec quel athlète actuel aimeriez-vous concourir ?
Mon plus grand regret a été de ne jamais prendre le départ d’une coupe du monde. Donc, si j’avais l’occasion de remettre le dossard sur une compétition, j’adorerais prendre le départ d’une finale de KO sprint (on oublie les phases de qualif’ 😋) aux côtés des meilleures mondiales et plus particulièrement Jessie Diggins. Cette athlète ultra polyvalente rayonne ! Elle a un sourire communicatif et donne vraiment l’impression qu’elle s’éclate sur le circuit.
- Au contraire, qu’est-ce qui vous a le moins manqué ?
Les retours en « barquette » à cause des malaises qu’il m’arrivait de faire environ une fois par an, mais aussi les nuits blanches (ou particulièrement courtes !) les veilles, avant-veilles, avant-avant-veilles… de course ! J’avoue qu’après l’arrêt de la compétition de ski, je me suis très facilement passée des séances de musculation, enfermée dans une salle, à côté d’autres athlètes (ou pas) toujours en train d’admirer dans la glace leurs « magnifiques » biceps !
- Quel a été votre parcours après la fin de votre carrière ?
J’ai immédiatement enchaîné par une année de prépa CAPEPS au Bourget-du-Lac. J’étais dans une promo incroyable om nous étions tous des fervents de sports (pas forcément étonnant en étant dans la filière STAPS… 😂) et solidaires dans nos révisions (ce qui peut être assez rare quand on prépare un concours). Ce fut une année vraiment formatrice, à tous les points de vue ! J’ai obtenu mon CAPEPS à la suite de cette année et j’ai été titularisée pour être officiellement professeure d’EPS l’année suivante après un stage au lycée de Pontcharra qui m’a vraiment plu. J’ai ensuite été affectée au collège de Bellegarde/Valserine, un petit collège dans lequel j’ai évolué pendant six ans. Et, depuis un an et demi, je poursuis ma profession de professeure d’EPS de l’autre côté de la frontière, à l’Institut Florimont, une école privée située à Genève… et je m’éclate !
Sur le plan sportif, je suis restée boulimique ! Après avoir préparé une épreuve de 800 mètres sur piste (pour le CAPEPS), j’ai pris goût à l’athlétisme et j’ai testé quasiment tous les formats de course en demi-fond et fond (finalement je ne suis pas si éloignée de ma discipline de prédilection 🥰) : 800 mètres, 1 500 mètres, 3 000 mètrs, 5 000 mètres, 5 km et 10 km… sans oublier les cross que j’affectionne particulièrement ! Tellement cool de courir dans la boue et cracher ses poumons quand il fait 0 degré (encore des points communs avec le ski de fond ! ). Et, depuis 2018, je me régale dans une nouvelle discipline : le triathlon !
- Quelle est votre nouvelle vie ?
Aujourd’hui, j’ai une vie à 100 à l’heure (comme toujours finalement), partagée entre :
- ma vie de famille : je suis maman d’une adorable petite fille de 20 mois qui m’a permis de redéfinir le sens des priorités et qui m’apporte un bonheur indéfinissable
- ma vie professionnelle : professeure d’EPS à l’Institut Florimont
- le sport : j’évolue au sein de deux équipes féminines à la fois performantes et vraiment sympathiques (à l’Athlé St-Julien 74 et Chambéry triathlon)
- sans oublier les précieux moments entre amis !
J’en profite pour m’excuser auprès de Nordic Magazine pour le retard de mes réponses !! (Pour ceux qui me connaissent, je n’ai jamais été très ponctuelle mais depuis l’arrivée de ma fille, je me suis améliorée, il faut dire que je partais de loin…)
- Quand une personne découvre votre passé sur les skis, quelle est sa réaction ?
Les gens savent que je suis une passionnée inconditionnelle de sport donc quand ils apprennent que j’ai fait du ski de fond, ils ne sont pas très étonnés ! De plus, sur les stades d’athlétisme, il est compliqué de cacher mes cuisses de skieuse (ça dénote un peu au côté des athlètes ultra-minces !).
- En quoi diriez-vous justement que votre passé de sportif vous a le plus aidé ?
Le ski de fond est un sport particulièrement exigeant et complet et je sais pertinemment que c’est grâce à mon passé de skieuse que je peux me faire autant plaisir en athlétisme et triathlon (bon… il me manque quand même quelques bases en natation ! 🙄). D’autre part, sur le plan psychologique, ma pratique antérieure m’a permis d’apprendre à me fixer des objectifs et tout mettre en œuvre pour les atteindre (sur le plan sportif comme professionnel). J’ai également appris (enfin) à prendre du recul sur l’importance des échéances et mieux gérer mon stress (… pas complètement non plus !).
- Quelle place a le nordique dans votre vie actuelle ?
Je reste passionnée de ski de fond et, tous les ans, je trépigne d’impatience lors des premières neiges. Tellement hâte de sauter sur les skis et me laisser glisser sur les pistes de mes stations fétiches : le plateau du Retord (quand il y a de la neige…), Giron, La Féclaz et, bien sûr, Beaufort et Les Saisies !
Même si la plupart de mes ami-e-s du ski ont arrêté leur carrière, je suis toujours autant les résultats du ski de fond comme du biathlon. Et, si jamais je loupe une course que je voulais voir… aucun problème, mon papa sera là pour l’enregistrer !
Tous les « Que sont-ils devenus ? » de Nordic Magazine
- Que sont-ils devenus ? Maxime Laheurte
- Que sont-elles devenues ? Laura Chamiot-Maitral
- Que sont-ils devenus ? Clément Jacquelin
- Que sont-elles devenues ? Aurélie Dabudyk
- Que sont-ils devenus ? Sébastien Lacroix
- Que sont-elles devenues ? Marine Bolliet
- Que sont-ils devenus ? Paul Brasme
- Que sont-elles devenues ? Célia Bourgeois
- Que sont-ils devenus ? Mickaël Philipot
- Que sont-elles devenues ? Jacquemine Baud
- Que sont-ils devenus ? François Braud
- Que sont-elles devenues ? Marine Dusser Bjornsen
- Que sont-ils devenus ? Cyril Gaillard
- Que sont-elles devenues ? Estelle Mougel
- Que sont-ils devenus ? Clément Dumont
- Que sont-elles devenues ? Juliette Lazzarotto
- Que sont-ils devenus ? Damien Tarantola
- Que sont-elles devenues ? Margaux Achard
- Que sont-ils devenus ? Bastien Buttin
- Que sont-elles devenues ? Caroline Espiau
- Que sont-ils devenus ? Ivan Perrillat-Boiteux
- Que sont-elles devenues ? Claire Breton
- Que sont-ils devenus ? Igor Cuny
- Que sont-elles devenues ? Léna Arnaud
- Que sont-ils devenus ? Samuel Guy
- Que sont-elles devenues ? Lou Reynaud
- Que sont-ils devenus ? Lilian Vaxelaire
- Que sont-ils devenus ? Rémi Borgeot
- Que sont-elles devenues ? Manon Locatelli
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- Que sont-elles devenues ? Anouk Faivre-Picon
- Que sont-ils devenus ? Maxime Habran
- Que sont-elles devenues ? Marine Bressand
- Que sont-ils devenus ? Tom Balland
- Que sont-elles devenues ? Manon Contin
- Que sont-ils devenus ? Benoît Chauvet
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- Que sont-elles devenues ? Julia Devaux
- Que sont-ils devenus ? Jason Drezet
- Que sont-elles devenues ? Anaïs Ysebaert
- Que sont-elles devenues ? Julie Cardon
- Que sont-elles devenues ? Julie Chenevoy
- Que sont-elles devenues ? Floriane Parisse
- Que sont-ils devenus ? Aristide Bègue
- Que sont-ils devenus ? Tao Quéméré
- Que sont-elles devenues ? Lucile Morat
- Que sont-ils devenus ? Gilles Marguet
- Que sont-elles devenues ? Pauline Macabies
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- Que sont-ils devenus ? Florian Rivot
- Que sont-ils devenus ? Baptiste Noël
- Que sont-elles devenues ? Alice Mahieu
- Que sont-ils devenus ? Raphaël Poirée
- Que sont-elles devenues ? Delphine Peretto
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- Que sont-elles devenues ? Karine Laurent Philippot
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- Que sont-ils devenus ? Ferréol Cannard
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