Marie Kromer : « Je travaille toujours dans les espaces verts l’été et, l’hiver, je suis monitrice de ski de fond à Sommand »
C’est il y a un peu plus d’un an que la fondeuse haut-savoyarde Marie Kromer, 28 ans, a décidé de ranger définitivement les skis. Septième de la Vasaloppet en 2019, elle avait débuté son aventure sur la Visma Ski Classics l’année d’avant, après avoir écumé les circuits nationaux, sans jamais parvenir à percer en coupe du monde. Celle qui a remporté La Tranju’Classic à trois reprises avait terminé sa carrière sous les couleurs du Team Decathlon Expérience.
Pour Nordic Magazine, Marie Kromer, devenue monitrice l’hiver et travailleuse dans les espaces verts l’été, a accepté de se prêter au jeu du « Que sont-elles devenues ? ».
- Quand avez-vous mis fin à votre carrière d’athlète de haut niveau et quel était votre état d’esprit à ce moment-là ?
Après une longue et dure réflexion, j’ai finalement pris la décision de stopper ma carrière au printemps 2021. C’était suite à une saison blanche. J’étais blessée à l’épaule et pas encore remise à 100 % et j’avais une belle opportunité professionnelle. Je ne me voyais pas repartir et faire les choses à moitié !
- Qu’est-ce qui a été le plus dur pour vous juste après ? Qu’est-ce qui vous a manqué ?
Le plus dur, je crois, a été d’arrêter sur une saison blanche. Ce n’est pas dans mes habitudes de lâcher l’affaire comme cela. J’aurais aimé revenir avec une épaule en état et boucler la boucle aux championnats de France au mois d’avril, comme il est de coutume, après une dernière saison de Visma. Mais c’est ainsi, et je n’ai aucun regret !
- Si vous aviez la possibilité de participer à une compétition, quelle serait-elle ? Avec quel athlète actuel aimeriez-vous concourir ?
J’ai eu la chance de découvrir la plupart des circuits de mon sport et de participer à toutes les plus grandes courses de ski de fond au monde. A plusieurs reprises, en étant entrainée et préparée pour vivre de belles choses. Je suis fière et satisfaite de cela ! Alors, si vraiment je devais avoir un regret, ce serait celui de n’avoir pu goûter à la coupe du monde et aux Jeux. Il y a bien encore quelques compétitions qui me font envie, mais, si je devais n’en choisir qu’une, ce serait sans hésitation la Birkebeinerrennet en Norvège ! Au-delà de son histoire, c’est tout simplement la plus belle ! Ces dernières années, Marit Bjoergen est revenue s’essayer à quelques longues distances alors, juste pour le mythe, j’aurais bien partagée quelques poussées avec elle !
- Au contraire, qu’est-ce qui vous a le moins manqué ?
Les heures et les heures de ski à roulettes, mais surtout les sélections et tout ce qui gravite autour !
- Quel a été votre parcours après la fin de votre carrière ?
Mon parcours de reconversion s’est assez vite mis en place puisque les dernières années, je travaillais déjà en parallèle du ski. Je suis simplement passée d’un temps « partiel » à un temps complet !
- Quelle est votre nouvelle vie ?
Aujourd’hui, je travaille toujours dans les espaces verts l’été et, l’hiver, je suis monitrice de ski de fond à Sommand. Et, en parallèle, je partage ma passion avec les jeunes du Ski-club nordique de Praz de Lys Sommand que j’entraine.
- Quand une personne découvre votre passé sur les skis, quelle est sa réaction ?
De nature discrète, je ne m’étends jamais sur mon passé de haut niveau. Et la plupart des gens que je côtoie me connaissaient skieuse. Mais, quand les gens découvrent, ils sont souvent admiratifs et surpris. La Vasaloppet me colle à la peau et c’est toujours elle qui est citée quand on parle de mon parcours, alors imaginez la réaction d’un « novice » quand on lui parle de 90 kilomètres en poussée.
- En quoi diriez-vous justement que votre passé de sportif vous a le plus aidé ?
Le ski et le sport en règle général (de haut niveau ou pas) représentent la plus belle école de la vie ! On vit des émotions et des situations de fou chaque jour. La persévérance et l’exigence que demande le haut niveau m’ont tellement apportée !
- Quelle place a le nordique dans votre vie actuelle ?
Le ski, c’est la vie ! Je crois que cette phrase me représente bien. Le nordique a évidemment toujours une part très importante dans ma vie, entre mon travail, ma pratique toujours aussi passionnée et, bien sûr, le suivi des collègues toujours en course !
La série d’été de Nordic Magazine
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