Marika Godin : « Je suis une hyperactive incapable de rester chez elle à ne rien faire ! »
C’est il y a six ans que la fondeuse haut-jurassienne Marika Godin (Marie-Caroline au civil), 23 ans à l’époque, a mis un terme officiellement à se carrière de sportive de haut niveau. Sortant d’un hiver où elle était devenue championne de France du sprint, celle qui a ensuite terminé quatrième de La Tranju’Classic en 2019 avait tout de même fait le choix de s’arrêter, ne s’épanouissant plus dans son sport.
Pour Nordic Magazine, Marika Godin, devenue communicante et gérante d’un gîte, a accepté de se prêter au jeu du « Que sont-elles devenues ? ».
- Quand avez-vous mis fin à votre carrière d’athlète de haut niveau et quel était votre état d’esprit à ce moment-là ?
J’ai arrêté ma carrière, si on peux appeler cela comme cela, après la fin de la saison 2015/2016. À ce moment-là, j’étais partagée entre la peur et l’excitation d’une nouvelle vie. Je ne savais pas ce que j’allais faire, mais je savais que ma vie d’athlète ne m’apportait plus l’épanouissement et l’excitation nécessaire à ma vie.
- Qu’est-ce qui a été le plus dur pour vous juste après ? Qu’est-ce qui vous a manqué ?
Ce qui est dur, c’est que tout s’arrête du jour au lendemain. Votre routine toute entière n’a plus de sens et il faut tout reconstruire dans l’inconnu. Je ne crois pas avoir eu de moments difficiles. Evidement, revoir les filles courir me donnait parfois envie, mais sans plus. J’étais ok avec mon choix et très heureuse de commencer une nouvelle aventure. Avec les années, je dirais que c’est plutôt mon corps d’athlète qui manque le plus 
!
- Si vous aviez la possibilité de participer à une compétition, quelle serait-elle ? Avec quel athlète actuel aimeriez-vous concourir ?
Je pense que si je devais refaire une compétition, j’apprendrais un nouveau sport, une nouvelle discipline. Il y a de nombreuses athlètes qui m’inspirent : Ysaora Thibus [escrime], Pauline Ferrand-Prévot [VTT], Clarisse Agbegnenou [judo]… et bien d’autres ! Je participe parfois à des défis féminins grâce à mon père de toujours, Rossignol. C’est une belle occasion de se dépasser, de faire des rencontres et, tout cela, pour la bonne cause et en équipe ! Après, dans le fond, je suis une compétitrice et, tous les jours de ma vie ou presque, je me fais la compet’ à moi-même…
- Au contraire, qu’est-ce qui vous a le moins manqué ?
Je dois avouer que me réveiller à 6 heures du matin avec -20 degrés dehors pour aller faire un 10 kilomètres skate à Bessans, cela ne m’a absolument pas manqué !
- Quel a été votre parcours après la fin de votre carrière ?
Je suis directement allée travailler ! Après quelques mois, j’ai décroché un super travail de visual merchandiser pour de prestigieuses marques de sports. En parallèle, je présentais une émission de ski de fond pour la Worldloppet. Une très belle expérience durant laquelle j’ai visité le monde. Le coronavirus a malheureusement tout chamboulé et l’émission s’est arrêtée. C’est là que j’ai eu l’opportunité de rejoindre mon associée avec qui nous avons une agence de communication. Je m’occupe de la direction artistique des projets, des stratégies de communication et du community management de nos clients avec une équipe cinq nanas. Je me suis également lancée dans la photographie (voir son compte Instagram en cliquant ICI).
- Quelle est votre nouvelle vie ?
Comme évoqué, j’ai maintenant une agence de communication dans laquelle je suis associée. En parallèle, je m’occupe de mon gîte « Le Moulin des Scies Neuves » qui est au cœur du parc naturel du Haut-Jura. Je passe beaucoup de temps en nature à photographier et à profiter de la nature en faisant du sport. Une chose est sûre : je suis une hyperactive incapable de rester chez elle à ne rien faire !
- Quand une personne découvre votre passé sur les skis, quelle est sa réaction ?
Souvent, les gens non connaisseurs sont impressionnés par le sport de haut niveau. Cependant, je m’étale rarement sur le sujet.
- En quoi diriez-vous justement que votre passé de sportif vous a le plus aidé ?
Le sport a été une école de la vie. J’ai appris la discipline et le travail ainsi que l’autonomie. J’ai aussi cet esprit de compétition qui m’aide à viser toujours plus loin et à faire toujours mieux. Le souci du détail. Je pense aussi que le sport nous apprend à perdre et à rebondir, à aller de l’avant, à persévérer. Je me sens très chanceuse d’avoir vécu cette expérience et de pouvoir m’en servir quotidiennement.
- Quelle place a le nordique dans votre vie actuelle ?
Le nordique a une place très importante dans ma vie. Au delà d’une discipline, je pense que c’est aussi un mode de vie qui, selon moi, correspond aux besoins de la société actuelle. Je suis en contact permanent avec la nature, j’apprends à la découvrir en douceur, à comprendre ses forces et ses faiblesses et à vivre en harmonie avec elle, à m’adapter à elle. Je skie quotidiennement en hiver, je regarde aussi beaucoup les compétitions de ski de fond et de biathlon et j’ai gardé quelques contacts avec certains athlètes. C’est un milieu qui m’a apporté beaucoup et j’adore voir les athlètes français et françaises performer.
La série d’été de Nordic Magazine
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- Que sont-elles devenues ? Laura Chamiot-Maitral
- Que sont-ils devenus ? Clément Jacquelin
- Que sont-elles devenues ? Aurélie Dabudyk
- Que sont-ils devenus ? Sébastien Lacroix
- Que sont-elles devenues ? Marine Bolliet
- Que sont-ils devenus ? Paul Brasme
- Que sont-elles devenues ? Célia Bourgeois
- Que sont-ils devenus ? Mickaël Philipot
- Que sont-elles devenues ? Jacquemine Baud
- Que sont-ils devenus ? François Braud
- Que sont-elles devenues ? Marine Dusser Bjornsen
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- Que sont-elles devenues ? Estelle Mougel
- Que sont-ils devenus ? Clément Dumont
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- Que sont-elles devenues ? Margaux Achard
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1 Commentaire(s)
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Bryan
31/07/2024 à 6 h 20 min
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