Ski de fond

Que sont-ils devenus ? Clément Arnault

Chaque mercredi, Nordic Magazine donne la parole à un nordique retraité. C’est au tour de l’Isérois Clément Arnault de se prêter au jeu du « Que sont-ils devenus ? ».

Article écrit par

Florian Burgaud

• Publié

01/02/2023

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Clément Arnault : « Je reste proche de mes anciens coéquipiers et de la famille du nordique ! »

C’est à la fin de l’hiver 2019/2020, raccourci par la pandémie de coronavirus, que le fondeur isérois Clément Arnault a mis un terme à sa carrière de sportif de haut niveau. Après dix-neuf départs en coupe du monde, avec une onzième place sur le sprint de Dresde (Allemagne) en 2019 comme meilleur résultat, et plusieurs podiums en OPA Cup, il s’est arrêté à 30 ans.

Pour Nordic Magazine, Clément Arnault, devenu technicien pour Rossignol sur la coupe du monde de ski de fond, a accepté de se prêter au jeu du « Que sont-ils devenus ? ».

Quand avez-vous mis fin à votre carrière d’athlète de haut niveau et quel était votre état d’esprit à ce moment-là ?

L’année du coronavirus [en 2020] ! la saison a été écourtée et nous attendions avec ma femme Julie l’arrivée de notre premier enfant. Le choix était compliqué car il y avait la vie de famille, mais aussi la carrière sportive… Il y avait aussi le fait d’assumer et d’assurer cette nouvelle vie. Je n’étais plus installé au plus haut niveau, donc les débuts de saison devenaient compliqués pour se sélectionner sur les courses internationales. Le jour où j’ai pris cette décision, j’étais comme soulagé, mais aussi inquiet de ne pas savoir ce que j’allais trouver après…

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Qu’est-ce qui a été le plus dur pour vous juste après ? Qu’est-ce qui vous a manqué ?

Le plus dur, c’est de décrocher… c’est comme la drogue, il faut se sevrer ! La vie de groupe me manquait beaucoup, de retrouver la bande de potes avec qui on partageait tout… même les intervalles !

Si vous aviez la possibilité de participer à une compétition, quelle serait-elle ? Avec quel athlète actuel aimeriez-vous concourir ?

Sûrement un team sprint avec Richard Jouve parce que je n’ai jamais eu l’occasion de courir avec lui ! Peut-être qu’il acceptera de courir la Ronde des Nocturnes avec moi un jour… Sinon un concours de fléchettes avec Robin Duvillard et passer sur La Chaîne L’Equipe !

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Au contraire, qu’est-ce qui vous a le moins manqué ?

Sûrement une séance de ski à roulettes sous la pluie à 2°C… Bizarrement, je n’ai pas mis longtemps pour trouver ma réponse ! Facile aussi : un stage de 12 jours à Prémanon sous la grisaille… Bisous aux Jurassiens !

Quel a été votre parcours après la fin de votre carrière ?

Nous avons eu, avec ma femme Julie, la naissance de notre petit garçon, c’est déjà pas mal ! Et, aujourd’hui, nous attendons une petite fille pour le mois de mars ! C’est pas mal comme parcours !

Quelle est votre nouvelle vie ?

Je travaille pour Rossignol en tant que technicien sur la coupe du monde avec Simon Caprini, Baptiste Claudon et Clément Mailler. Je profite avec ma famille, mes amis, je fais du sport pour le fun. Je pense, comme tout ancien athlète, qu’on ne peut pas se passer de sport !

Quand une personne découvre votre passé sur les skis, quelle est sa réaction ?

« Ahh boooon Arnaud Clément a fait du tennis et du ski fond ??? »

En quoi diriez-vous justement que votre passé de sportif vous a le plus aidé ?

Je pense que la vie d’un athlète de haut niveau apporte de vraies valeurs. On se construit tout au long d’une carrière, avec des échecs et des victoires. On tisse beaucoup de liens autour de nous et, parfois, cela nous permet d’ouvrir certaines portes !

Quelle place a le nordique dans votre vie actuelle ?

En travaillant pour Rossignol, je suis tout le circuit international et, pour le coup, je reste proche de mes anciens coéquipiers et de la famille du nordique !