Clément Jacquelin : « Je continue à pratiquer régulièrement du ski de fond, tant skating que classique en double poussée ! »
Sacré champion du monde jeunes de biathlon en 2009 au Canada, le Dauphinois Clément Jacquelin n’a ensuite plus jamais disputé de courses internationales au très haut niveau. C’est finalement au printemps 2016 qu’il mettait un terme à sa carrière pour se consacrer à 100% sur Athletics 3D, son entreprise d’impression 3D.
Pour Nordic Magazine, Clément Jacquelin a accepté de se prêter au jeu du « Que sont-ils devenus ? ».
- Quand avez-vous mis fin à votre carrière d’athlète de haut niveau et quel était votre état d’esprit à ce moment-là ?
En mars 2016 ! A cette période, j’étais en école d’ingénieur et en préparation de mon projet de fin d’études sur les « Méthodologies centrées utilisateurs ». Lors des championnats de France de biathlon, j’ai concouru avec du matériel de biathlon 3D, ce qui a suscité beaucoup d’intérêt ! A l’issue de cette compétition, cela m’a confirmé que j’avais envie de répondre aux besoins des athlètes. L’année suivante, après une année incubée à Grenoble INP, j’ai fondé la start-up Athletics 3D.
- Qu’est-ce qui a été le plus dur pour vous juste après ? Qu’est-ce qui vous a manqué ?
Je me sentais heureux de prendre cette décision puisque j’avais l’envie de démarrer un nouveau projet de vie ! J’ai fait de la compétition sportive depuis petit et j’ai apprécié tous les moments passés avec mes amis et coachs que ce soit en équipe de France juniors ou en comité et club. L’environnement du biathlon est une grande famille et j’ai gardé le contact avec tous les athlètes que j’ai côtoyés, d’autant que certains sont devenus coachs et viennent s’entraîner à Corrençon-en-Vercors. Ainsi, je me sens équilibré de lier le sport et les nouvelles technologies, deux domaines qui me passionnent tant pour les aspects techniques et mentaux nécessaires à construire la haute performance ! Je suis heureux d’apporter de la compétitivité et une complémentarité de process aux athlètes.
- Si vous aviez la possibilité de participer à une compétition, quelle serait-elle ? Avec quel athlète actuel aimeriez-vous concourir ?
Facile : courir avec Emilien Jacquelin et Johannes Thingnes Boe ! Avec Emilien, j’ai la chance de pouvoir l’accompagner sur certains de ses entraînements et cela est un plaisir ! Avec Johannes, j’ai eu le privilège de travailler pour lui en janvier/février 2021 lorsqu’il a souhaité changer la crosse de sa carabine à quelques semaines des Mondiaux de Pokljuka. Quel projet ! Depuis, comme avec Sturla Holm Lægreid, on se consulte sur divers projets et je les considère comme des athlètes proches avec qui les discours sont simples et fluides. Ainsi, partager des séances de sport ensemble et en compétition serait un réel plaisir !
- Au contraire, qu’est-ce qui vous a le moins manqué ?
J’ai tout aimé, je suis une personne qui voit les situations comme positives. Du coup, même les coups durs préparent à de bons moments si l’on a la capacité de rebondir, et le sport de compétition permet de nous enseigner cela !
- Quel a été votre parcours après la fin de votre carrière ?
J’ai fondé ensuite en décembre 2017 Athletics 3D. La jeune entreprise œuvre dans la personnalisation et la duplication de matériels pour les athlètes de divers sports : en biathlon, tir sportif, pentathlon, para-cyclisme et de nouveaux sports d’été actuellement en vue de préparer des athlètes aux prochains JO de Paris 2024. Egalement, deux autres volets d’actions sont réalisés avec la formation dans la mise en œuvre des processus 3D en entreprise et l’animation, avec la création de lignes laser 3D pour le tout public.
- Quelle est votre nouvelle vie ?
Aujourd’hui, je travaille dans le Vercors à Corrençon et Villard-de-Lans. Depuis septembre 2019, Athletics 3D s’est installé au départ des pistes de biathlon et ski-roues de l’Espace Biathlon Ski-Roues du Vercors (EBSRV) ! Nous avons ainsi, avec Athletics 3D, l’EBSRV, le gollf, le restaurant des Hauts Plateaux, Zecamp et l’ESF, un très bel espace et une belle synergie où nous œuvrons en commun pour accueillir et faire partager nos passions aux passionnés de sport et de biathlon. Nous sommes heureux de partager l’état d’esprit de notre territoire au plus grand nombre !
- Quand une personne découvre votre passé sur les skis, quelle est sa réaction ?
Facile aussi ! « Wow champion du monde jeunes ! Et pourquoi avez-vous arrêté ? » Réponse : pour me nourrir d’autres passions, et cela m’apporte du bonheur au quotidien.
- En quoi diriez-vous justement que votre passé de sportif vous a le plus aidé ?
A rebondir ! Pleinement c’est le plus grand enseignement.
- Quelle place a le nordique dans votre vie actuelle ?
Je continue à pratiquer régulièrement du ski de fond, tant skating que classique en double poussée ! Je suis autant les athlètes en coupe du monde que les jeunes qui débutent. J’adore les accompagner dans leurs questionnements d’athlètes, ainsi que leurs familles, en particulier les frères/sœurs et parents sur l’accompagnement de leur enfant dans la pratique de ce sport.
La série d’été de Nordic Magazine
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