Cyril Gaillard : « Je suis comblé à tous les niveaux »
C’est à la fin de l’hiver 2015 que le sprinteur méaudrais Cyril Gaillard, après un titre de champion de France, a mis un terme à sa carrière de fondeur de haut niveau. Membre de la fameuse Team Poneys, il aura porté, avec notamment Baptiste Gros, Renaud Jay et Cyril Miranda, le sprint français au début des années 2010. Devenu coach, le Dauphinois, qui se décrit comme « bigorexique », s’épanouit dans sa nouvelle vie de retraité.
Pour Nordic Magazine, Cyril Gaillard a accepté de se prêter au jeu du « Que sont-ils devenus ? ».
- Quand avez-vous mis fin à votre carrière d’athlète de haut niveau et quel était votre état d’esprit à ce moment-là ?
J’ai arrêté en mars 2015 après les championnats de France de La Féclaz où j’ai remporté ma seule médaille d’or nationale ! C’est d’ailleurs un de mes meilleurs souvenirs sur les skis. J’étais plutôt serein sur cet arrêt qui a été réfléchi pendant des mois. Je n’avais pas de contrat, je voulais gagner ma vie et fonder une famille, ce n’étais plus compatible avec ce que je faisais. Je ne me voyais pas aller jusqu’aux Jeux olympiques de Pyeongchang 2018.
- Qu’est-ce qui a été le plus dur pour vous juste après ? Qu’est-ce qui vous a manqué ?
Cela a clairement été de rentrer dans la vie active et de ne plus s’entraîner au quotidien pour un objectif précis. Nous avions un super groupe et le plus dur a été de ne plus voir mes coéquipiers d’entraînement et de ne plus faire de stage avec eux.

- Si vous aviez la possibilité de participer à une compétition, quelle serait-elle ? Avec quel athlète actuel aimeriez-vous concourir ?
J’ai déjà fait le sprint classique en ville de Stockholm, mon tout premier en coupe du monde. Celui de Drammen fait rêver, dans le temple de ski de fond en Norvège, donc je dirais celui-là ! J’ai déjà couru avec Petter Northug qui, pour moi, reste le meilleur pour tout ce qu’il a apporté au ski de fond. Mais dans les fondeurs actuels, pas forcément.
- Au contraire, qu’est-ce qui vous a le moins manqué ?
C’est de soulever des barres de fer avec des rondelles de fer encore plus lourdes de chaque côté ! Pour la petite anecdote, je n’ai jamais remis les pieds dans une salle ou fait de la musculation…
- Quel a été votre parcours après la fin de votre carrière ?
Je voulais absolument rester dans le milieu parce que le ski de fond est ma passion et que j’avais envie de transmettre cela aux plus jeunes. Je suis donc devenu entraineur de mon club de toujours, à Méaudre. C’était une remise en question totale puisque ce n’est pas parce qu’on a fait un bout de carrière qu’on sera forcément un bon entraineur. Je me suis posé les bonnes questions et, avec le temps, je pense avoir trouvé mes marques et fait du bon travail au club. Depuis deux ans, je suis passé entraineur au comité de ski de fond du Dauphiné où cela se passe super bien ! Nous avons des jeunes bien motivés, ce qui est captivant. Cela donne envie de les aider un maximum pour qu’il puisse performer un jour.

- Quelle est votre nouvelle vie ?
Aujourd’hui, je suis donc entraîneur, bientôt marié et père de deux enfants. Je suis comblé à tous les niveaux. Nous avons une maison depuis 2018 à Méaudre, un composte, mes enfants ont une balançoire, je suis heureux dans mon travail et dans ma vie personnelle. J’ai trouvé le bon équilibre avec encore quand même beaucoup de sport entre le vélo, le VTT, la course à pied et, bien sûr, le ski de fond. Je suis bigorexique (drogué au sport) !
- Quand une personne découvre votre passé sur les skis, quelle est sa réaction ?
La première question des personnes qui savent que j’ai fait du haut niveau en ski de fond c’est : « Est-ce que vous avez fait les Jeux olympiques ? » Quand je réponds oui, c’est souvent ce qui marque le plus.
- En quoi diriez-vous justement que votre passé de sportif vous a le plus aidé ?
Je pense que ce qui m’a le plus aidé c’est d’être sociable, de savoir vivre en groupe, et d’être humble.
- Quelle place a le nordique dans votre vie actuelle ?
Le nordique a toujours une place très importante dans ma vie parce que, en plus d’être un passionné de ce sport, c’est mon travail. Je regarde toutes les coupes du monde, très souvent en replay car je travaille quasiment tous les week-ends l’hiver ! Je suis resté en lien avec pas mal d’ancien coéquipiers dont ceux que je côtoie le plus et qui sont de véritables amis : Renaud Jay, Clément Arnault, Louis Schwartz et Robin Duvillard.
La série d’été de Nordic Magazine
- Que sont-ils devenus ? Maxime Laheurte
- Que sont-elles devenues ? Laura Chamiot-Maitral
- Que sont-ils devenus ? Clément Jacquelin
- Que sont-elles devenues ? Aurélie Dabudyk
- Que sont-ils devenus ? Sébastien Lacroix
- Que sont-elles devenues ? Marine Bolliet
- Que sont-ils devenus ? Paul Brasme
- Que sont-elles devenues ? Célia Bourgeois
- Que sont-ils devenus ? Mickaël Philipot
- Que sont-elles devenues ? Jacquemine Baud
- Que sont-ils devenus ? François Braud
- Que sont-elles devenues ? Marine Dusser Bjornsen
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