Damien Tarantola : « Le ski nordique est encore omniprésent dans ma vie »
C’est à la fin de l’hiver 2018/2019 que le fondeur haut-savoyard Damien Tarantola, alors âgé de 27 ans, a mis un terme à sa carrière de sportif de haut niveau. Passé par les circuits de la coupe du monde (vingt-deux départs à son compteur), de la Visma Ski Classics, de l’OPA Cup ou de feu la FIS Worldloppet Cup, le vice-champion du monde U23 2014 du skiathlon, derrière Adrien Backscheider, estimait arrêter « sans regrets ».
Trois ans plus tard, Damien Tarantola, devenu coach du comité du Mont-Blanc, a accepté de se prêter au jeu du « Que sont-ils devenus ? » de Nordic Magazine.
- Quand avez-vous mis fin à votre carrière d’athlète de haut niveau et quel était votre état d’esprit à ce moment-là ?
J’ai mis un terme à ma carrière sportive au printemps 2019. A cette époque, j’étais dans un état d’esprit où, sportivement, j’avais fait le tour de la question. J’avais rempli mes différents objectifs et je n’arrivais plus à m’en fixer d’autres à moyen et long terme.
- Qu’est-ce qui a été le plus dur pour vous juste après ? Qu’est-ce qui vous a manqué ?
Je n’ai pas eu de période creuse ou de moment difficile après cette décision d’arrêter le ski de fond du haut niveau parce que j’ai eu la chance de me reconvertir rapidement et dans le domaine que je souhaitais. Ce qui m’a et qui me manque le plus, c’est sans doute la vie de groupe. Tous les moments de vie partagés avec un groupe d’entraînement, que ce soit en stage de préparation ou en compétition, sont des moments précieux !
- Si vous aviez la possibilité de participer à une compétition, quelle serait-elle ? Avec quel athlète actuel aimeriez-vous concourir ?
J’ai eu la chance au travers ma carrière de participer aux différentes compétitions qui rythmait le calendrier national ou international de ski de fond : la coupe du monde, la FIS Marathon Cup, la Visma Ski Classics ou le circuit OPA Cup. Si je devais en refaire une avec la vision que j’ai de la pratique sportive actuellement, je dirais La Transjurassienne. C’est, à mes yeux, une des plus belles courses populaires au monde, une course en skating sur laquelle on ressent une véritable ferveur autour du ski nordique ! Je n’ai pas forcément d’athlète actuel qui me fait rêver et avec lequel j’aimerais courir. Je recherche plutôt à partager des moments de sport avec des amis, que ce soit en compétition ou sur de simples sorties (qui, d’ailleurs, finissent souvent en compétition !!).
- Au contraire, qu’est-ce qui vous a le moins manqué ?
Ce qui m’a le moins manqué, c’est certainement tout le stress qui tournait autour des sélections. Durant mes premières années chez les seniors, cela ne me dérangeait pas, mais, au fil des années, cela devenait pesant.
- Quel a été votre parcours après la fin de votre carrière ?
Je me suis formé au métier d’entraineur via le DES ski de fond option « entraînement ». Il me paraissait important de devoir me former au métier d’entraîneur malgré mon parcours. S’entraîner et entraîner sont deux choses différentes.
- Quelle est votre nouvelle vie ?
Depuis le printemps 2019, je suis entraîneur de ski de fond au comité de ski du Mont-Blanc. Ma nouvelle vie s’articule entre vie de famille (je suis l’heureux papa d’une petite Agathe !), vie professionnelle avec les jeunes du comité et sport sur mon temps libre avec des sorties en vélo, VTT ou ski de fond.
- Quand une personne découvre votre passé sur les skis, quelle est sa réaction ?
Je n’ai pas un passif de skieur avec un très gros palmarès sportif. Il y a donc certaines personnes à qui cela parle, d’autres moins. Dans l’ensemble, les gens sont admiratifs de l’implication que demande une carrière de sportif de haut niveau, qu’importent les résultats acquis. Ils me félicitent d’avoir mené cette vie durant ces années.
- En quoi diriez-vous justement que votre passé de sportif vous a le plus aidé ?
Mon passé est clairement un plus pour mon métier d’entraîneur. Sans le savoir, ces années m’ont apporté beaucoup de connaissances sans forcément y prêter attention. C’est un plus pour moi aujourd’hui de pouvoir transmettre et partager ces connaissances avec les plus jeunes.
- Quelle place a le nordique dans votre vie actuelle ?
Le ski nordique est encore omniprésent dans ma vie. Je suis le parcours des skieurs en activité, notamment les copains qui courent encore sur la coupe du monde ! J’ai gardé des liens avec la plupart de mes coéquipiers et il m’arrive de partager quelques séances avec eux.
La série d’été de Nordic Magazine
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- Que sont-elles devenues ? Laura Chamiot-Maitral
- Que sont-ils devenus ? Clément Jacquelin
- Que sont-elles devenues ? Aurélie Dabudyk
- Que sont-ils devenus ? Sébastien Lacroix
- Que sont-elles devenues ? Marine Bolliet
- Que sont-ils devenus ? Paul Brasme
- Que sont-elles devenues ? Célia Bourgeois
- Que sont-ils devenus ? Mickaël Philipot
- Que sont-elles devenues ? Jacquemine Baud
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- Que sont-elles devenues ? Marine Dusser Bjornsen
- Que sont-ils devenus ? Cyril Gaillard
- Que sont-elles devenues ? Estelle Mougel
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