François Braud : « J’ai un petit de 13 mois qui prend pas mal de temps ! »
C’est en mars 2019 à Schonach (Allemagne), et le même jour qu’un certain Maxime Laheurte, que François Braud a mis un terme à sa carrière de combiné nordique. Une vie de sportif de haut niveau accomplie avec deux podiums individuels en coupe du monde et cinq médailles mondiales. Surtout, le Pontissalien de naissance est double champion du monde : par équipes en 2013 et en team sprint avec Jason Lamy Chappuis en 2015.
Pour Nordic Magazine, François Braud, aujourd’hui engagé au sein de l’armée après son passage par l’EFMS, a accepté de se prêter au jeu du « Que sont-ils devenus ? ».
- Quand avez-vous mis fin à votre carrière d’athlète de haut niveau et quel était votre état d’esprit à ce moment-là ?
J’ai arrêté ma carrière de haut niveau en mars 2019. J’étais soulagé, triste et heureux à la fois, mais sans aucun regret.
- Qu’est-ce qui a été le plus dur pour vous juste après ? Qu’est-ce qui vous a manqué ?
Je pense que le plus dur juste après, c’était de me dire que cette, fois-ci, c’était vraiment fini ! Terminés les stages avec l’équipe, terminées les compétitions, terminés les entraînements et tous ces voyages. C’est tout cela qui m’a manqué, surtout quand les copains ont repris le chemin de l’entrainement et les compétitions.
- Si vous aviez la possibilité de participer à une compétition, quelle serait-elle ? Avec quel athlète actuel aimeriez-vous concourir ?
Si j’avais la possibilité de participer à une compétition, ce serait les Jeux olympiques à Turin en 2026 parce je pense qu’ils seront différents des derniers JO en Asie, avec un retour dans de vraies stations alpines et avec un public plus nombreux et plus connaisseur. J’aimerais courir avec les jeunes talents qui sont sur le circuit actuellement, comme Jarl Magnus Riiber et Johannes Lamparter, juste pour savoir si j’aurais encore le niveau !
- Au contraire, qu’est-ce qui vous a le moins manqué ?
C’est clairement de faire mes sacs et de devoir me faire mal lors des compétitions.
- Quel a été votre parcours après la fin de votre carrière ?
Une fois ma carrière terminée, comme membre de l’équipe de France militaire de ski (EFMS), j’ai demandé à continuer au sein de l’institution, sur l’EMHM de Chamonix. Justement, le groupe militaire de haute montagne (GMHM), également basé à l’EMHM, recherchait quelqu’un pour les aider dans leur gestion. J’ai donc tout de suite accepté ! Je travaille donc pour le GMHM où je suis responsable logistique, c’est-à-dire que je m’occupe de l’achat du matériel pour les grimpeurs ainsi que de la relation entres les fournisseurs et nos partenaires. J’ai aussi un petit de 13 mois qui prend pas mal de temps !
- Quand une personne découvre votre passé sur les skis, quelle est sa réaction ?
Quand une personne découvre mon passé sur les skis, c’est toujours gratifiant et elle me pose beaucoup de questions, surtout les gens du boulot. Je leur donne quelques conseils pour leurs entraînements et je fais aussi des sorties avec eux.
- En quoi diriez-vous justement que votre passé de sportif vous a le plus aidé ?
Je dirais que mon passé de sportif m’a le plus aidé dans la rigueur au boulot, dans le fait de ne jamais rien lâcher et de toujours se remettre en question pour s’améliorer.
- Quelle place a le nordique dans votre vie actuelle ?
Actuellement, j’ai laissé de côté le ski ! Pourquoi pas y revenir un jour pour aider les jeunes, mais j’avais besoin de couper du milieu pour voir autre chose et, aussi, me consacrer pleinement à ma famille. Mais je suis toujours les courses et je reste un grand passionné de sport, et cela pour toute ma vie.
La série d’été de Nordic Magazine
- Que sont-ils devenus ? Maxime Laheurte
- Que sont-elles devenues ? Laura Chamiot-Maitral
- Que sont-ils devenus ? Clément Jacquelin
- Que sont-elles devenues ? Aurélie Dabudyk
- Que sont-ils devenus ? Sébastien Lacroix
- Que sont-elles devenues ? Marine Bolliet
- Que sont-ils devenus ? Paul Brasme
- Que sont-elles devenues ? Célia Bourgeois
- Que sont-ils devenus ? Mickaël Philipot
- Que sont-elles devenues ? Jacquemine Baud
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