Gilles Marguet : « J’aime partager l’histoire incroyable du biathlon français et de tous ses pionniers… Quelle aventure ! »
C’est en 2003 que le Doubiste Gilles Marguet a mis un terme à sa carrière de biathlète. Sacré champion du monde du relais 2001 à Pokljuka (Slovénie) en compagnie de Raphaël Poirée, Vincent Defrasne et Julien Robert, il fait partie des rares Français à avoir évolué au plus haut niveau en biathlon comme en ski de fond (avec une vingtième place lors d’un sprint disputé à Milan [Italie] en 1997 comme meilleur résultat).
Pour Nordic Magazine, Gilles Marguet, aujourd’hui coach au comité départemental du Doubs, a accepté de se prêter au jeu du « Que sont-ils devenus ? ».
- Quand avez-vous mis fin à votre carrière d’athlète de haut niveau et quel était votre état d’esprit à ce moment-là ?
J’ai terminé en avril 2003 au Grand-Bornand (grosse fête 
!!). J’avais l’esprit en paix parce que j’arrivais au bout d’une aventure extraordinaire. Mon réservoir de motivation pour évoluer à haut niveau était vide.
- Qu’est-ce qui a été le plus dur pour vous juste après ? Qu’est-ce qui vous a manqué ?
Rien n’a été dur, puisque c’était une décision prise de longue date et rien ne m’a manqué, sauf une fois, à l’occasion du relais olympique de Turin en 2006 où je me serais bien vu courir à nouveau avec les potes !
- Si vous aviez la possibilité de participer à une compétition, quelle serait-elle ? Avec quel athlète actuel aimeriez-vous concourir ?
Il n’y aurait pas que des gars d’aujourd’hui, mais je verrais bien un relais des vieux de la vieille, dans quelques années, des deux équipes de France qui ont été championnes du monde de relais… Histoire de savoir enfin qui étaient les meilleurs !
- Au contraire, qu’est-ce qui vous a le moins manqué ?
Les blagues de Mamat [Jean-Pierre Amat, NDLR] ? 
Pardon Jean-Pierre 
.
- Quel a été votre parcours après la fin de votre carrière ? Quelle est votre nouvelle vie ?
J’ai fait partie de l’encadrement à la FFS pendant une petite quinzaine d’années, pour ensuite travailler dans le bâtiment tout en enseignant le ski l’hiver à l’ESF de Métabief et ensuite aux Fourgs. Enfin, après une période très difficile, j’ai travaillé deux saisons comme entraîneur au club de l’ESSS Montbenoît (que je ne remercierai jamais assez !). Depuis le 1er juin de cette année, j’encadre les U17 biathlon du comité départemental du Doubs, avec énormément de plaisir.
- Quand une personne découvre votre passé sur les skis, quelle est sa réaction ?
C’est variable, mais si je peux engager la conversation, je leur parle de l’histoire du biathlon, celle d’avant, celle des Patrice Bailly-Salins, Raphaël Poirée, Anne Briand, Corinne Niogret… (cela fait ancien combattant, je sais ! Je pourrais en parler pendant des heures, si vous voulez je suis libre pour dîner le mercredi soir !). Mais j’aime partager l’histoire incroyable du biathlon français et de tous ses pionniers… Quelle aventure !
- En quoi diriez-vous justement que votre passé de sportif vous a le plus aidé ?
La résilience, sans hésitation.
- Quelle place a le nordique dans votre vie actuelle ?
Le ski est au cœur de ma vie, professionnelle et personnelle. En effet, je partage ma vie avec Florence Baverel et nos trois enfants, tous inscrits à l’ESSS Montbenoît. Quand on aime… 
!
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