Jean-Paul Vandel : « Pour rester en forme et pour le plaisir de la glisse, je fais mes 2 heures quotidiennes de ski de fond »
C’est il y a maintenant plus de 40 ans que le fondeur franc-comtois Jean-Paul Vandel a décidé d’arrêter les courses internationales. Olympien à 1972 à Sapporo (Japon) puis en 1976 à Innsbruck (Autriche), il aura notamment terminé onzième du relais olympique à deux reprises. Figure du village de Bois-d’Amont (Jura) comme Jason Lamy Chappuis l’a été par la suite, il compte également plusieurs participations aux Mondiaux à son actif.
Pour Nordic Magazine, Jean-Paul Vandel, aujourd’hui retraité après avoir occupé divers postes au CNSNMM de Prémanon et à la FFS, a accepté de se prêter au jeu du « Que sont-ils devenus ? ».
- Quand avez-vous mis fin à votre carrière d’athlète de haut niveau et quel était votre état d’esprit à ce moment-là ?
Ma carrière sportive et ensuite ma reconversion m’ont permis de pratiquer mes passions : le sport et le ski de fond. Après 13 années passées dans les différents groupes nationaux et deux olympiades, j’ai arrêté ma carrière internationale à la suite des championnats du monde de Lahti en 1978. J’envisageais encore de continuer la compétition internationale quelques années, mais j’ai eu l’opportunité d’intégrer le Centre national de Prémanon. Je remercie d’ailleurs l’administration des Douanes sans laquelle je n’aurais pas pu faire du haut niveau.
- Qu’est-ce qui a été le plus dur pour vous juste après ? Qu’est-ce qui vous a manqué ?
Le plus dur a été pour moi d’arrêter la compétition de haut niveau alors que je n’étais pas préparé. J’ai malgré tout continué quelques saisons la compétition au niveau national et régional.
- Si vous aviez la possibilité de participer à une compétition, quelle serait-elle ? Avec quel athlète actuel aimeriez-vous concourir ?
Une nouvelle olympiade pour la grandeur de l’événement. Ce sont des moments inoubliables de ma carrière. Sinon, je voudrais faire La Transju en skate parce que je ne l’ai faite qu’en technique classique. Avec mon esprit de compétiteur qui ne m’a pas quitté, j’aurais beaucoup de mal à participer à une compétition sans penser à la performance… même dans une confrontation avec Johannes Hoesflot Klæbo 🙂🙂 !!
- Au contraire, qu’est-ce qui vous a le moins manqué ?
Ce qui m’a le moins manqué, c’est l’entraînement chaque jour pendant les vacances d’été à la mer 😋 !
- Quel a été votre parcours après la fin de votre carrière ?
En 1979, suite à ma carrière sportive, je suis rentré au Centre national nordique de Prémanon en tant que formateur des moniteurs de ski nordique et j’ai eu la chance aussi d’encadrer sur les skis de nombreux sportifs de haut niveau de différentes disciplines et des clubs professionnels de football. Un sport que j’ai pratiqué de nombreuses années au club de Bois d’Amont.
Le Centre national de Prémanon m’a ensuite détaché quelques années à la Fédération française de Ski pour travailler avec les équipes nationales (filles et garçons) sur la technique du ski de fond, avant d’être technicien sur le circuit OPA. Après, de 2000 à 2010, j’ai été technicien de l’équipe de Franche-Comté de ski de fond (les Oranges). Après plus de 30 ans de carrière au Centre national nordique, l’heure de la retraite a sonné. Conclusion : une vie entière consacrée au ski nordique.
- Quelle est votre nouvelle vie ?
Depuis le début de ma retraite, je consacre très régulièrement mes matinées à la pratique d’une activité sportive. Je consacre bénévolement également beaucoup de mon temps à l’encadrement des jeunes du ski club de Bois d’Amont. L’hiver, j’interviens encore sur quelques formations au Centre national de Prémanon et aussi en ESF. Pour rester en forme et pour le plaisir de la glisse, je fais mes 2 heures quotidiennes de ski de fond et je suis toute l’actualité sportive à travers les médias.
- Quand une personne découvre votre passé sur les skis, quelle est sa réaction ?
Elle est souvent surprise et étonnée parce que ma carrière sportive est déjà loin. Les plus jeunes générations n’ont pas connu mon époque. Ensuite, il y a beaucoup de questions sur le milieu de la compétition et sur les disciplines du ski nordique.
- En quoi diriez-vous justement que votre passé de sportif vous a le plus aidé ?
Le sport de haut niveau apporte les vraies valeurs de la vie comme le mental et la rigueur en s’entraînant tous les jours quelques soient les conditions météo. Aller au bout de soit même dans l’effort, tant physiquement que mentalement. Il apporte aussi l’esprit d’équipe (relais). Enfin, le sport de haut niveau m’a permis de rencontrer de très belles personnes dans le monde du nordique et dans d’autres disciplines.
- Quelle place a le nordique dans votre vie actuelle ?
Le nordique garde une place très importante dans ma vie actuelle. En tant qu’entraîneur au ski club de Bois d’Amont, j’essaie de transmettre ma passion et mon expérience du haut niveau aux jeunes du club. Le week-end, je suis encore beaucoup sur les compétitions régionales et nationales pour farter les skis et encourager nos jeunes skieurs. Je suis aussi impliqué dans l’organisation de la Tran’Jjeune et de La Transju.
Je suis bien évidemment toute l’actualité du nordique à travers les médias dont, bien sûr, Nordic Magazine et avec les retransmissions des compétitions sur Eurosport. Je discute aussi beaucoup de nordique avec mes deux fils anciens compétiteurs de haut niveau, Ludovic et Romain, qui eux aussi sont restés très proches du milieu. J’ai des contacts régulièrement avec d’anciens et d’actuels compétiteurs des équipes nationales. Mon souhait serait d’ailleurs de revoir très rapidement un ou plusieurs fondeurs jurassiens et jurassiennes en équipe nationale A. Enfin, avec mes anciens coéquipiers de l’équipe nationale juniors, ont se retrouve quelquefois pour partager ensemble de très bons moments !!
Tous les « Que sont-ils devenus ? » de Nordic Magazine
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