Lilian Vaxelaire : « Je vais travailler en tant que consultant en fiscalité internationale »
C’est il y a deux ans que le combiné nordique vosgien Lilian Vaxelaire a décidé de mettre un terme à sa carrière de sportif de haut niveau. Dixième des Jeux olympiques de la jeunesse 2016 à Lillehammer (Norvège), il était devenu, l’hiver suivant, vice champion du monde juniors par équipes aux Etats-Unis. Des performances qui lui ont permis de découvrir la coupe du monde. Mais, en neuf dossards enfilés au plus haut niveau, il n’est jamais parvenu à entrer dans les points.
Pour Nordic Magazine, le Xonrupéen Lilian Vaxelaire, devenu consultant en fiscalité internationale, a accepté de se prêter au jeu du « Que sont-ils devenus ? ».
- Quand avez-vous mis fin à votre carrière d’athlète de haut niveau et quel était votre état d’esprit à ce moment-là ?
J’ai arrêté à la fin de l’hiver 2019/2020. Après un début de saison mitigé sur la coupe du monde, la deuxième partie a été plus difficile en coupe continentale. Il fallait ajouter à cela l’incertitude et l’annulation des dernières compétitions de l’hiver à cause de la Covid-19. Quand j’ai décidé d’arrêter, beaucoup d’émotions différentes sont apparues… J’étais à la fois soulagé parce que c’est une décision qui mérite réflexion, nostalgique, aussi, car je savais que ma vie ne serait plus la même. Heureusement, j’ai rapidement eu de nouveaux objectifs et projets, donc l’excitation et la motivation ont vite repris le dessus.
- Qu’est-ce qui a été le plus dur pour vous juste après ? Qu’est-ce qui vous a manqué ?
Le plus difficile a été de prendre la décision même si j’y réfléchissais depuis un moment et c’est quelque chose qui avait déjà mûri en moi. Mais, finalement, on se rend rapidement compte qu’il n’y a pas que le ski dans la vie. J’ai donc pu réaliser beaucoup de choses que je ne pouvais pas faire pendant ma carrière. Ce qui manque, par contre, c’est l’ambiance de groupe, les moments partagés avec les copains et les voyages.
- Si vous aviez la possibilité de participer à une compétition, quelle serait-elle ? Avec quel athlète actuel aimeriez-vous concourir ?
Les championnats de France en fin d’année parce que c’est toujours une grande fête ! Il y a toujours une bonne ambiance et c’est l’occasion de revoir tout le monde après une longue saison. Il n’y a pas un athlète en particulier avec qui j’aimerais concourir, mais cela pourrait être sympa de revoir certains athlètes d’autres nations.
- Au contraire, qu’est-ce qui vous a le moins manqué ?
Les circuits training de musculation, décidés avec soin par Nicolas Vandel, avec des exercices à enchaîner avec très peu de récupération 😊 ! Et, aussi, les séances de raclage des skis.
- Quel a été votre parcours après la fin de votre carrière ?
Au moment où j’ai pris la décision d’arrêter, j’étais en pleine révision pour mes partiels de Master 1 donc je n’ai pas eu le temps de réfléchir et j’ai profité du confinement pour beaucoup travailler et rattraper le retard accumulé pendant l’hiver. J’ai ensuite fini, en alternance dans un cabinet de gestion du patrimoine, mon Master en finance à Nancy. Côté sport, j’ai repris une licence de foot à Neuves-Maisons, un petit club prometteur avec un projet sportif ambitieux qui m’a tout de suite plu ! L’objectif de la saison a d’ailleurs été atteint puisque nous sommes montés en Régional 1 😊 !
- Quelle est votre nouvelle vie ?
Je viens juste de finir mon Master en juillet et je vais travailler à partir de septembre chez EY, un cabinet de conseil au Luxembourg en tant que consultant en fiscalité internationale.
- Quand une personne découvre votre passé sur les skis, quelle est sa réaction ?
Beaucoup de personnes sont impressionnées et posent des questions. Il y a un peu de pédagogie à faire pour expliquer la discipline du combiné nordique et faire comprendre que ce n’est pas « le truc avec la carabine et les cibles »…
- En quoi diriez-vous justement que votre passé de sportif vous a le plus aidé ?
Personnellement, le sport de haut niveau m’a beaucoup apporté sur la gestion du stress, la capacité à m’organiser et à m’adapter en cas d’imprévu. On ne s’en rend pas forcément compte quand on a la tête dans le guidon, mais je me suis aperçu en côtoyant d’autres personnes dans le milieu professionnel, ou en cours, qu’en tant que sportif de haut niveau on a un petit avantage sur ces points-là.
- Quelle place a le nordique dans votre vie actuelle ?
J’ai un peu coupé au niveau du ski. Pour des raisons géographiques et de manque de temps, je n’ai, par exemple, pas beaucoup skié l’hiver dernier. Je continue à suivre les résultats de mes anciens coéquipiers que ce soit sur le circuit coupe du monde ou coupe continentale, mais aussi de toute les équipes de France, surtout un hiver olympique comme on vient de vivre. Evidemment, on essaye de rester en contact, mais, malheureusement, on ne s’est pas encore revus.
La série d’été de Nordic Magazine
- Que sont-ils devenus ? Maxime Laheurte
- Que sont-elles devenues ? Laura Chamiot-Maitral
- Que sont-ils devenus ? Clément Jacquelin
- Que sont-elles devenues ? Aurélie Dabudyk
- Que sont-ils devenus ? Sébastien Lacroix
- Que sont-elles devenues ? Marine Bolliet
- Que sont-ils devenus ? Paul Brasme
- Que sont-elles devenues ? Célia Bourgeois
- Que sont-ils devenus ? Mickaël Philipot
- Que sont-elles devenues ? Jacquemine Baud
- Que sont-ils devenus ? François Braud
- Que sont-elles devenues ? Marine Dusser Bjornsen
- Que sont-ils devenus ? Cyril Gaillard
- Que sont-elles devenues ? Estelle Mougel
- Que sont-ils devenus ? Clément Dumont
- Que sont-elles devenues ? Juliette Lazzarotto
- Que sont-ils devenus ? Damien Tarantola
- Que sont-elles devenues ? Margaux Achard
- Que sont-ils devenus ? Bastien Buttin
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- Que sont-ils devenus ? Ivan Perrillat-Boiteux
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- Que sont-ils devenus ? Igor Cuny
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- Que sont-ils devenus ? Samuel Guy
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