Maxime Laheurte : « Ce qui serait cool, ce serait de faire une compétition de retraités ! »
C’est à la fin de l’hiver 2019 que le combiné gérômois Maxime Laheurte a mis un terme définitif à sa carrière de haut niveau. Après 209 départs en coupe du monde, pour deux podiums, huit dossards olympiques et l’inoubliable titre mondial par équipes de 2013, il s’est retiré le même jour que François Braud.
Pour Nordic Magazine, il se prête au jeu du « Que sont-ils devenus ? ».
- Quand avez-vous mis fin à votre carrière d’athlète de haut niveau et quel était votre état d’esprit à ce moment-là ?
J’ai mis un terme à ma carrière en mars 2019. J’ai pris ma décision pendant les Mondiaux de Seefeld : en un instant, j’ai su que c’était le moment ! J’ai ressenti de la tristesse, cela n’a pas été facile, mais j’étais sûr de moi parce que j’avais fait le tour du combiné nordique et que j’avais tout mis en place pour atteindre mon plein potentiel.
- Qu’est-ce qui a été le plus dur pour vous juste après ? Qu’est-ce qui vous a manqué ?
Juste après, rien n’a été difficile car rester en famille était ce dont j’avais vraiment envie. Mais en tant qu’athlète, mes objectifs étaient clairs et simples, c’est peut-être ce qui m’a manqué le plus au début. Mais je suis parvenu à trouver assez rapidement d’autres défis.
- Si vous aviez la possibilité de participer à une compétition, quelle serait-elle ? Avec quel athlète actuel aimeriez-vous concourir ?
Je choisirais la première coupe du monde de combiné nordique au vol à ski car j’ai toujours eu envie de ressauter sur un tremplin géant (mais s’il vous plait, laisser moi quelques semaines d’entraînement !). Les athlètes n’ont pas tellement changé depuis que j’ai arrêté. Ce qui serait cool, ce serait de faire une compétition de retraités ! Pour le moment je me contente de la coupe de Vosges.
- Au contraire, qu’est-ce qui vous a le moins manqué ?
J’hésite entre faire et défaire mon sac et le stress d’avant course… C’est vrai que je me mettais beaucoup la pression et cette sensation ne me manque pas du tout.
- Quel a été votre parcours après la fin de votre carrière ?
Je suis parti une année en tant que manager et entraîneur en ski de vitesse [avec le Britannique Jan Farrell, NDLR], une super expérience mais le coronavirus y a mis fin plus tôt que prévu. J’ai aussi repris mes études pour m’intéresser de plus près à la psychologie dans le sport. J’ai adoré et, depuis, j’accompagne des athlètes de tous niveaux et dès le plus jeune âge en préparation mentale. J’offre aux athlètes un cadre où ils peuvent s’exprimer librement et nous cherchons les moyens d’optimiser la performance et surtout de se sentir bien pendant la pratique compétitive. Je prends beaucoup de plaisir en tant que préparateur mental et les retours sont très bons, c’est dans cette voie que je veux me développer ! Sinon, l’hiver j’enseigne le ski alpin, ski de fond, le snowboard, le télémark, le ski de randonnée et le saut à ski…c’est très varié ! Je propose aussi aux entreprises de venir s’essayer au saut à ski en été, on passe un très bon moment et les personnalités se révèlent. C’est parfait pour la cohésion entre les collaborateurs ! De temps en temps, je prends le micro en tant que speaker sur des évènements sportifs : j’adore questionner les concurrents après leur performance et faire jaillir des émotions fortes. Le reste du temps, c’est la famille ! Nos enfants ont trois et cinq ans, alors j’ai pas le temps de m’ennuyer, c’est presque du sport de haut niveau.
- Quand une personne découvre votre passé sur les skis, quelle est sa réaction ?
« Whaouuu t’as fait les JO !!! » Généralement, cela génère beaucoup de questions et cela fait le bonheur de mes élèves en ski. Il y a aussi des personnes qui s’en tapent royalement (sic) et je suis ok avec cela !
- En quoi diriez-vous justement que votre passé de sportif vous a le plus aidé ?
Le sport m’a permis de rencontrer beaucoup de monde et cela continue encore aujourd’hui. J’aime bien découvrir de nouvelles personnes et, dans ce sens, mon passé de sportif m’apporte beaucoup.
- Quelle place a le nordique dans votre vie actuelle ?
J’ai toujours un œil sur ce qu’il se passe dans le monde du nordique. J’essaye de m’impliquer localement comme je peux et je suis le circuit mondial avec attention. De temps en temps, on se passe un coup de fil avec les autres et on va se revoir dans peu de temps pour le mariage de Seb [Sébastien Lacroix, NDLR] ! Il va aussi falloir qu’on prévoit une bonne bringue pour fêter les dix ans du titre mondial de Val di Fiemme !! P***** déjà 10ans !
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