Sébastien Lacroix : « C’était un peu étrange de voir et commenter les courses dans lesquelles j’étais quelques mois avant »
Il y a maintenant plus de sept ans, le combiné jurassien Sébastien Lacroix décidait d’arrêter la compétition de haut niveau. La fin d’une époque pour le Bois-d’Amonier, auteur d’un podium en coupe du monde en 154 départs, mais, surtout, du légendaire sacre mondial par équipes de 2013. Dans le Val di Fiemme (Italie), il remportait également le sprint par équipes avec son ami Jason Lamy Chappuis. Une quinzaine dorée restant comme le climax de sa carrière.
Pour Nordic Magazine, le douanier Sébastien Lacroix, aujourd’hui âgé de 39 ans, a accepter de se prêter au jeu du « Que sont-ils devenus ? ».
- Quand avez-vous mis fin à votre carrière d’athlète de haut niveau et quel était votre état d’esprit à ce moment-là ?
J’ai arrêté au printemps 2015. J’avais fait le tour de la question et l’entraînement devenait trop pesant. Il était temps pour moi de passer à autre chose.
- Qu’est-ce qui a été le plus dur pour vous juste après ? Qu’est-ce qui vous a manqué ?
Je n’ai pas trouvé que c’était dur, c’était seulement un peu étrange de voir et commenter les courses dans lesquelles j’étais quelques mois avant. Les deux premières saisons, j’étais toujours dans la comparaison et j’imaginais les résultats que j’aurais pu faire.
- Si vous aviez la possibilité de participer à une compétition, quelle serait-elle ? Avec quel athlète actuel aimeriez-vous concourir ?
Les JO bien évidemment ! La proximité avec des athlètes des autres disciplines, le prestige et la grandeur de cet événement en font un moment inoubliable dans la carrière d’un athlète.
- Au contraire, qu’est-ce qui vous a le moins manqué ?
L’entraînement, incontestablement. C’est l’une des raison qui m’a fait arrêter.
- Quel a été votre parcours après la fin de votre carrière ?
Je suis rentré dans les Douanes puis j’ai passé la qualification pour y devenir motard. Je suis également consultant sportif sur le combiné nordique et le saut à ski pour Eurosport.
- Quelle est votre nouvelle vie ?
A côté de cela, je m’occupe un peu des jeunes au ski club de Bois-d’Amont pour l’entraînement. Je suis aussi membre du bureau du ski club et de JSE [Jura Ski Events, NDLR] en tant que bénévole. Et puis, je passe beaucoup de temps avec mes enfants, notamment sur les skis.
- Quand une personne découvre votre passé sur les skis, quelle est sa réaction ?
Souvent, elle ne s’attend pas à cela et est étonnée par ma carrière sportive.
- En quoi diriez-vous justement que votre passé de sportif vous a le plus aidé ?
Je pense que j’ai su assez facilement m’adapter à ma nouvelle vie car le sport de haut niveau nous apprend à nous adapter et à nous remettre perpétuellement en question. Et puis, cela m’a aidé pour ma formation de douanier motocycliste puisqu’elle est très exigeante physiquement et psychologiquement.
- Quelle place a le nordique dans votre vie actuelle ?
Je suis bien évidemment très attentif au combiné nordique et au ski en général, notamment grâce à Eurosport. Je suis en contact avec les athlètes actuels et, aussi, avec mes anciens coéquipiers !
La série d’été de Nordic Magazine
- Que sont-ils devenus ? Maxime Laheurte
- Que sont-elles devenues ? Laura Chamiot-Maitral
- Que sont-ils devenus ? Clément Jacquelin
- Que sont-elles devenues ? Aurélie Dabudyk
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