SKI DE FOND – Le sprinteur des Menuires s’attend à une belle bagarre au sein de l’équipe de France pour les tickets olympiques.
- Renaud Jay, la dernière ligne droite arrive un gros mois avant l’ouverture de la saison en Finlande…
Oui, on a encore un peu de temps mais on attaque la partie “grosses intensités”. Ce n’est pas le programme qu’on préfère forcément (sourires) mais ça fait du bien car on commence à prendre des watts, à être plus affutés… On rechausse les skis régulièrement et les sensations sont plutôt bonnes.
- Comment vont vos genoux ?
Ils vont mieux que ce printemps où j’ai mis du temps à reprendre l’entraînement. Même si ce n’est pas encore ça, j’essaye de ne pas m’arrêter là-dessus en essayant de faire ce que je peux faire le plus correctement possible. Mais je ne peux pas forcément réaliser tout ce que j’aimerais. Je suis maintenant concentré sur le début de saison et mets un peu les douleurs de côté car c’est une année spéciale… Je n’ai plus trop envie de savoir si j’ai mal ou pas ; je débranche le cerveau.
- A Pyeongchang aura lieu un team sprint en skate où vous aurez, ainsi que vos collègues de l’équipe de sprint, une belle carte à jouer ?
Personnellement, j’ai envie de passer un cap en classique et de prendre ma place pour les Jeux et, naturellement, de jouer le team sprint en libre. Quoiqu’il arrive, on aura une belle équipe sur cette épreuve avec Baptiste, Richard, Lucas, Paul ou Clément qui ont aussi de beaux potentiels. Il y aura de quoi faire pour rivaliser avec les grosses équipes de Norvège ou Russie notamment.
- Les places seront chères sur ce rendez-vous !
C’est certain oui ! C’est l’avantage et l’inconvénient de notre équipe. L’émulation permet à tous de progresser mais il n’y aura quatre places à prendre : on sait qu’on ira en Corée du sud pour jouer notre carte et pas en mode spectateur. Mes premiers Jeux à Sochi, je les ai vécus en en profitant à fond. J’avais mis toutes les chances de mon côté pour réussir mais on n’avait pas une équipe aussi solide, ni d’objectifs de médaille en vue d’ailleurs. Ce sera différent cette année, et c’est pas plus mal !