COMBINÉ NORDIQUE | BIATHLON – Le 14 février 2010, Jason Lamy Chappuis et Vincent Jay devenaient champions olympiques d’hiver. Un double sacre obtenu en quelques minutes… Comme dans un rêve. Retour sur une journée bénite pour les sports d’hiver tricolores.
Lamy Chappuis, un finish de légende
Tout fan de ski nordique se souvient où il se trouvait au moment de la course de ski de fond du gundersen petit tremplin des Jeux de Vancouver 2010. Aux alentours de 23 heures en France, Patrick Montel et Sylvain Guillaume s’égosillent pour encourager »Jez ». Parti cinquième après un saut enclenché dans le mauvais temps, le Jurassien réussi à revenir sur la tête occupée par le Finlandais Janne Ryynänen 46 secondes devant lui au départ de la poursuite.
Avec les Américains Johnny Spillane et Todd Lodwick ainsi que l’Italien Alessandro Pittin dans les derniers hectomètres, le gamin de Bois d’Amont remporte le sprint après un finish d’anthologie pour revenir sur Spillane, détaché après la dernière bosse. Finish encore gravé, dix ans tout pile après, dans les mémoires des amoureux de sport.
Vincent Jay, la surprise du chef
Si Jason Lamy Chappuis a été embêté lors du concours de saut, les biathlètes, eux, ont été pris dans une tempête de neige lors du sprint des Jeux olympiques de Vancouver disputé à Whistler. Dans ses conditions dantesques, les petits dossards, dont est Vincent Jay parti avec le numéro 6 dans le dos, ont été grandement avantagé : la neige et le vent sont arrivés après, vers le dossard 25. Dans le top 10 final, seul le Suédois Björn Ferry (numéro 26), ne fait pas parti des 14 premiers dossards.
Réaliser le 10/10 était alors l’assurance d’un gros résultat. Et c’est ce que fit Vincent Jay. Le Savoyard avait remporté, un an auparavant, sa seule victoire en coupe du monde lors de l’individuel… de Whistler. Comme un symbole. Il gagne avec 12 secondes 2 d’avance sur Emil Hegle Svendsen et 14 secondes de marge sur le toujours Croate Jakov Fak. Les autres Français se sont noyés : Martin Fourcade, pour sa première olympique, est 35e, Vincent Defrasne 53e et Simon Fourcade, numéro un mondial à l’époque, 71e. C’était le jour de Vincent Jay. Tout simplement.
Photo : Capture d’écran une de L’Équipe.