Restez en contact avec Nordic

Qu'est-ce que Nordic peut faire pour vous ?

SKI DE FOND - L’édition des 40 ans de la plus grande course de ski de fond en France, La Transjurassienne, a été remportée par Robin Duvillard devant Gérard Agnellet et Benoît Chauvet.

Biathlon

Robin Duvillard, connais toi toi-même

Biathlon, biathlon programme, programme biathlon, nordic mag, biathlon 2024, ibu, ski nordique, ski de fond, ski, combiné, combiné nordique, saut, saut à ski, ibu cup, biathlon aujourd'hui, calendrier biathlon 2024, nordic mag biathlon, championnat du monde biathlon 2024, nove mesto, biathlon calendrier, coupe du monde biathlon 2024, ski nordique, julia simon, justine braisaz-bouchet, ski-nordique, émilien jacquelin, biathlon championnat du monde, biathlon programme aujourd'hui, coupe du monde de biathlon 2024, ski nordique net, nordic magazine, nordic

SKI DE FOND – L’Isérois Robin Duvillard a dû attendre longtemps pour s’exprimer au mieux. Mais, à 33 ans, le fondeur n’a jamais été aussi fort. Le fruit d’un travail colossal et d’une quête permanente pour trouver sa voie.

 

« Un profil comme le mien, on n’en verra plus trop », sourit Robin Duvillard. En cette belle journée d’octobre, l’Isérois affiche la sérénité d’un homme bien dans sa tête et dans son corps, heureux sur ce plateau du Vercors où il vit depuis trois décennies. Oubliés les tourments du début de carrière. Mais il a fallu du temps pour que le Villardien arrive à cette phase de maturité, celle d’un champion à même d’afficher les plus hautes ambitions.

« Plus jeune, je n’étais pas celui qui avait le plus de talent, reconnaît-il. J’étais loin de penser à l’équipe de France. Je voulais prendre du plaisir, c’est tout. » Comme lorsqu’il s’éclate au hockey sur glace et travaille déjà le pas de patineur. Puis survient le déclic : un podium aux championnats de France cadets. « Tout s’est alors enclenché, l’envie d’aller toujours un peu plus loin. Et à force de travail et de patience, j’y suis arrivé. »

En 2004, à La Clusaz (Haute-Savoie), Robin Duvillard découvre le circuit coupe du monde et assiste au succès historique du relais tricolore. « C’était fou, se souvient-il. On a fêté cette première victoire française en relais dans le bar de l’oncle de  »Toz » [Vincent Vittoz, ndlr.]. Cela a été un élément fondateur des résultats à venir. »

L'article continue sous la publicité






Un an et demi plus tard, il dispute sa première « vraie » course sur le circuit mondial, à Oberstdorf (Allemagne). « Cette sélection, c’était une fierté ! Mais j’étais trop timide dans mes objectifs. À un moment donné, courir en coupe du monde était une fin en soi. J’ai mis du temps à comprendre que, si je regardais les choses différemment, je pouvais réussir. »

 

Premiers résultats probants

Les premiers résultats probants ne vont alors pas tarder : en 2008, une 21e place au 50 kilomètres d’Oslo (Norvège), ses premiers points en coupe du monde. Puis un top 10 (sixième) au 15 kilomètres libre de Davos (Suisse), en décembre 2009. « Cette performance a lancé tout le reste. J’étais qualifié pour mes premiers Jeux olympiques, je n’en revenais pas. » À Vancouver (Canada), Robin Duvillard se contente cependant du skiathlon.

« J’en ai quand même profité, j’en ai pris plein les mirettes. Cette expérience m’a servi pour Sotchi, quatre ans plus tard, où j’étais concentré sur mes objectifs, car j’avais déjà fait des JO côté spectateur. » Sotchi, où Robin avait déjà accompli sa lente mue, amorcée à 29 ans. « J’ai changé car j’ai complètement mûri, j’ai modifié ma façon de voir l’entraînement. J’étais curieux, je suis allé voir à droite et à gauche, j’ai fait des rencontres », explique-t-il.

Un ami proche le conseille dans sa façon de se préparer. Il entre aussi en contact avec les voisins du ski alpin. Taïna Barioz, qui a été sa compagne, l’a également « aidé à avoir des ambitions plus grandes. » Le jeune homme devient force de proposition pour ses entraîneurs. « J’ai poussé les portes de plein de domaines : la diététique, le matériel, la préparation mentale… J’ai mis du temps à me connaître, mais cela porte ses fruits maintenant. À un moment donné, les choses s’alignent. Ce n’est pas par hasard, il faut le provoquer, cet alignement. J’ai compris que la caisse seule ne suffisait pas. Il y a tellement d’aspects dans la performance : même si tu ne t’entraînes pas, tu peux quand même rentabiliser ta journée. »

L'article continue sous la publicité






 

Choix payants

Le Villardien a aussi su faire les bons choix. « Pour passer un cap, il faut savoir se recentrer sur certaines choses. » En l’occurrence, moins de courses et tout pour le skating. « J’ai arrêté de perdre de l’énergie mentale sur le classique et j’ai davantage ciblé mes objectifs. » Depuis, les résultats confirment la pertinence de cette orientation.

Avec tout d’abord une première médaille olympique en relais, en 2014, à Sotchi. « Une expérience folle. On a senti qu’il se passait quelque chose. » Joues peintes en bleu blanc rouge, « on n’avait peur de rien. » Troisième relayeur, Robin Duvillard lance Ivan Perrillat-Boiteux à quatre secondes de la deuxième place, et personne derrière. Avec le sentiment d’avoir fait le job, comme Gaillard et Manificat avant lui. Puis un bonheur immense.

 

une, ski de fond, médaillés, relais, jeux olympiques Sochi 2014

Les quatre médaillés du ski de fond français

 

« Une émotion monstrueuse, je n’arrivais plus à parler. Ce fut une journée incroyable. » Ponctuée par le plaisir de partager ça avec Vittoz, Rousselet et Jonnier, présents en Russie. « C’était cool qu’on puisse leur rendre hommage. » Une semaine plus tard, le 50 kilomètres libre offrait une autre possibilité de médaille : « J’étais en super forme. » Mais l’Isérois restera au pied du podium, sixième. Un peu frustré « car j’étais encore dans le coup au pied de la dernière bosse. »

L'article continue sous la publicité






Aux Mondiaux 2015, rebelote, le relais décroche une nouvelle médaille de bronze. « On avait envie de montrer que Sotchi n’était pas un accident. Cela a encore été une émotion dingue. » Car elle s’avère forcément plus forte lorsqu’elle est partagée. L’Isérois a donc eu davantage de pudeur pour célébrer sa deuxième place de la poursuite de Val di Fiemme (Italie), lors du Tour de Ski en janvier 2016. Son premier podium en coupe du monde, après « une course parfaite. » Un nouveau palier est franchi.

De quoi se retourner et constater le chemin parcouru depuis le temps où Vincent Vittoz, arrivé à Méaudre (Isère), partageait ses séances d’entraînement avec le jeune Duvillard. « Je ne le remercierai jamais d’avoir accepté que je vienne avec lui, insiste-t-il. Vincent m’a énormément apporté, il m’a forcé à m’entraîner de façon plus professionnelle. »

Jusqu’à devenir une référence en la matière. Roddy Darragon évoque « une volonté hors du commun. » « À force de travail et de détermination, Robin est devenu l’un des meilleurs skateurs du monde. » Le Villardien reconnaît que son pote lui a quelque part montré la voie de la réussite. « Roddy, c’est peut-être le seul qui m’ait fait pleurer devant ma télé », glisse-t-il, référence à l’argent olympique du Haut-Savoyard à Turin (Italie).

 

Le « fils adoptif »

Marie Dorin et Loïs Habert, qui l’accueillent chez eux depuis neuf ans, ne tarissent pas d’éloges non plus sur le personnage. « C’est un gros bosseur, qui se renseigne énormément sur sa discipline, souligne la quintuple championne du monde de biathlon. Il n’hésite pas à changer ses pratiques pour progresser et ne néglige aucun détail. » L’intéressé confie ainsi ne pas manger de dessert, ni boire une goutte d’alcool pendant six mois. « Il ne prend plus aucun sucre rapide, précise Loïs, son copain de lycée. Il fait gaffe aux graisses. Il a des périodes où il ne prend plus de glucides non plus, c’est un travail de pointe dans la micronutrition. »

L'article continue sous la publicité






 

ski de fond, une, Robin Duvillard, rendez-vous de Robin Duvillard

Robin Duvillard (FRA) – Modica/NordicFocus

 

Et l’ancien biathlète d’ajouter : « On peut le questionner sur tout ce qui concerne son sport, il pourra répondre. Il apporte beaucoup de choses à Marie sportivement, car il a cherché énormément dans plein de domaines. Le soir, nous discutons beaucoup sur les méthodes d’entraînement. »

De l’entraînement, mais pas seulement : le trio s’est lancé dans un projet commun, une structure d’accueil pour sportifs à Corrençon-en-Vercors (Isère), qui devrait ouvrir à l’été 2018. « Cela ne veut pas dire pour autant que j’arrêterai ma carrière, insiste le Villardien. Vu que je progresse d’année en année et que j’ai toujours envie… » Viendra quand même le jour où il disposera de temps pour ses passions : le golf, la guitare, la cueillette de champignons, le poker, les voyages, la cuisine… « Il est bon cuisinier, confirme Marie Dorin-Habert. Avec l’option range tout et fait la vaisselle ! C’est un super copain qui pense aux autres. »

Dans ses « Rendez-vous du lundi », publiés chaque semaine sur sa page Facebook, il a également su convaincre les internautes par l’espièglerie de son style et le piquant de son humour. Il publie aussi une chronique dans Nordic Magazine qui connaît le même succès.
« Il est hyper cadré, mais il reste toujours en lui une part de folie, c’est un mec qui sait débrancher dans une soirée », ajoute Loïs Habert. Roddy Darragon confirme : « Il a de la joie de vivre, il est un peu chien fou. Il a besoin de dégoupiller de temps en temps. »

Pour autant, « le fils adoptif » du couple Habert sait très bien s’occuper de la petite Adèle, 2 ans, qui l’adore. « Rob, en fait, c’est comme un frère pour nous, avoue Marie. Quand il va partir de la maison, ça va nous faire tout drôle. On n’a pas hâte que  »le petit » mette les voiles ! »

L'article continue sous la publicité






 

À lire aussi

 

Portrait publié dans Nordic Magazine #21

 

Photos : Nordic Magazine, Archives et Nordic Focus.

L'article continue sous la publicité






Cliquez pour commenter

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

nordic mag, biathlon, biathlon programme, nordic magazine, nordicmag, programme biathlon, Justine Braisaz-Bouchet, Julia Simon, ski nordique, biathlon 2024, biathlon championnats du monde, émilien Jacquelin, nordic mag biathlon, dorothea Wierer, ibu cup, nordic biathlon, nordique mag, Nordic Magazine, ski de fond, saut à ski, saut, combiné, combiné nordique, première cible, biathlon magazine, dico du biathlon, vu de norge, planète nordic, Ski-nordique, Ski nordic, ski nordique
Biathlon, biathlon programme, programme biathlon, nordic mag, biathlon 2024, ibu, ski nordique, ski de fond, ski, combiné, combiné nordique, saut, saut à ski, ibu cup, biathlon aujourd'hui, calendrier biathlon 2024, nordic mag biathlon, championnat du monde biathlon 2024, nove mesto, biathlon calendrier, coupe du monde biathlon 2024, ski nordique, julia simon, justine braisaz-bouchet, ski-nordique, émilien jacquelin, biathlon championnat du monde, biathlon programme aujourd'hui, coupe du monde de biathlon 2024, ski nordique net, nordic magazine, nordic

A LIRE AUSSI

Rollerski

Le sprint junior des Mondiaux de rollerski a réservé une sacrée surprise. Khuslen Ariunjargal a déjoué les pronostics pour s'offrir la victoire.

Rollerski

19:22 L’étape finale des championnats du monde de rollerski a débuté ce jeudi à Ziano di Fiemme (Italie) avec une mass-start effectuée en skating. Sans surprises,...

Ski de fond

Pour Martin Johnsrud Sundby, le monde du ski de fond manque de fortes personnalités. Un problème pour le futur de la discipline.

Biathlon

La coupe du monde de para biathlon 2024/2025 a révélé ses moments forts.

Ski de fond

Le retour de Therese Johaug dans le monde du ski de fond va lui demander des sacrifices. Ce qui a posé quelques questions à...

Ski de fond

12:48 La dernière ligne droite avant la saison hivernale de ski de fond se profile à l’horizon pour les fondeurs. Si l’équipe de France...

Saut à ski

Alexander Stoeckl prépare la prochaine saison de saut à ski sous les couleurs polonaises.

Ski Nordique

Le monde du ski nordique prendra la direction des Alpes françaises en 2030. Une olympiade qui pourrait bien s'inspirer de Paris 2024.