Rollerski : Dupaski Festival, le bilan de l’organisateur
Il y a quelques jours, depuis l’aéroport de Zurich (Suisse) où il prenait l’avion pour se rendre en Norvège, via Varsovie (Pologne), afin de participer au Blink Festival, Arnaud du Pasquier s’est longuement confié à Nordic Magazine. L’occasion pour le Suisse de faire le bilan de la première édition du Dupaski Festival, son événement de rollerski monté de toutes pièces en trois mois.
Le bilan général du Dupaski Festival : « J’ai pris dix ans dans la gueule »
« Le week-end a survolé de très loin toutes mes attentes. C’est de loin le plus gros succès de ma vie. J’ai stressé à mort, j’ai pris dix ans dans la gueule (sic) pendant trois jours, j’ai très peu dormi et pas arrêté de courir partout. J’ai de nouveau marché le dimanche après-midi. C’était tout bizarre [rires] ! Il y a quatre ou cinq choses du programme qui n’ont pas été fait par manque de temps, mais, autrement, c’était incroyable comme cela s’est bien déroulé. »
« Sur quatre-vingt participants, il n’y a pas eu un seul bâton cassé en course ! Au niveau des blessés, le plus grave, cela a été un saignement de nez. On a été plus que surpris positivement ! Avec mes parents, on les a tous mis dans des dortoirs dans un grand abri militaire. On pensait que les toilettes allaient être sales, que ce ne serait pas très propre à la fin, et, finalement, pas du tout ! On a fait cela à la Suisse, en laissant tout ouvert. Personne n’a rien été volé ! On ne se connaît pas beaucoup et depuis longtemps, mais en finissant le week-end, j’avais le sentiment de pouvoir mourir heureux. Tout ce que j’ai rêvé d’accomplir d’un point de vue de changement de philosophie, de pouvoir avoir un impact sur la vie des autres dans le nordique, cela s’est réalisé durant ces trois jours. »
Le défi d’apporter une touche différente pour les fondeurs lors de son festival : « A la fin, tout le monde formait un seul et unique groupe soudé ! »
« Sur le côté extrasportif, l’évolution a été sidérante ! Ils sont arrivés le jeudi soir sans trop se connaître. Tout le monde s’est mis dans les dortoirs selon les régions et pays. Le lendemain, comme prévu, j’ai mélangé les groupes et cela a gentiment lancé la transition. A la fin, le dimanche, tout le monde formait un seul et unique groupe soudé ! Je savais que c’était possible avec vingt fondeurs, mais avec quatre-vingt, c’est différent… et, là, cela s’est fait ! A part peut-être une ou deux U23 de l’équipe de France que je ne connaissais pas, j’avais échangé, avant l’évènement, avec chacun des participants. C’était cela la clé du truc ! Ce sont d’abord des amis avant des athlètes. »
« En parallèle de la reconnaissance du parcours de la longue distance, le vendredi matin, on a organisé un tournoi d’Ultimate frisbee. C’est un sport que j’ai découvert aux Etats-Unis et qui est parfait pour des athlètes aux caractéristiques physiques différentes. Ils peuvent tous se donner à fond. Ils ont adoré cela ! Il y avait des gens très passionnés et complètement tournés vers le ski de fond, comme Thomas Joly. En lui disant en avance qu’on n’allait pas s’entraîner des masses et que le reste du temps, alors que l’on est le week-end avec la Blink, on allait faire de l’Ultimate frisbee, je ne sais pas s’il aurait été grave chaud… Finalement, il s’est prêté au jeu à 200% et a adoré ! J’étais ravi de cela. C’était un bonheur ! »
Le stress de la mise en place du parcours du sprint : « J’ai eu ma dose de stress et de scénario catastrophe pour la suite »
« Mettre en place le parcours du sprint a été un des plus gros stress de ma vie… Déjà, il a commencé a pleuvoir en début d’après-midi ! Ensuite, ils étaient censés nous ouvrir le centre L2 de Romont à 15h30, mais ils n’ont pu le faire que plus tard et on a eu moins d’une heure pour tout monter ! J’ai eu ma dose de stress et de scénario catastrophe pour la suite. »
Rebelotte en 2023 ? « Je suis très chaud d’en refaire une autre édition »
« La fin du festival, c’est une sensation assez chouette… mais à la limite du blues ! A l’arrivée de la longue, j’ai complètement explosé. C’était un immense soulagement ! J’avais la peur d’être ridicule à cause de la fatigue et ce sont tous les trois derniers mois qui sont ressortis à ce moment-là… C’était le plus gros projet de ma vie, il m’a coûté un nombre incalculable de nuits blanches et de longues discussions pour convaincre des gens. Voir l’engouement et l’investissement des gens le week-end dernier, c’était magique ! »
« Vu le succès que cela a été, je suis très chaud d’en refaire une autre édition ! Je ne veux pas mettre de suspense en disant que je réfléchi… Il y a vraiment moyen de faire encore mieux ! Quand je suis rentré chez mes parents le lundi, j’ai déjà donné des idées. Ils étaient morts de rire. Il faut que cela reste humain et magique avec de nouvelles choses pour garder ce côté surprise. »
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