Le Norvégien Haavard Solaas Taugboel a remporté, samedi, la mass-start des fondeurs du Martin Fourcade Nordic Festival. Après l’arrivée, il se confie à Nordic Magazine.
On a senti qu’il y avait beaucoup de nervosité dans cette course ?
Oui forcément le fait d’éliminer le dernier à chaque tour, ça rend la course un peu plus tendue et puis la piste est aussi très nerveuse avec beaucoup de virages serrés où il y a peu de places pour doubler. Après trois ou quatre tours on a commencé à prendre le rythme et ça c’est calmé un peu. Mais c’est vrai qu’il faut être attentif tout le temps.
- Vous n’avez pas joué les primes attribuées à chaque tour, c’était une stratégie ?
J’ai gagné une prime au milieu de la course mais ça demandait beaucoup d’énergie donc pour moi, il fallait faire un choix : c’était soit jouer les primes, soit essayer d’en garder un peu pour jouer le final. Avec le plateau présent, il fallait garder de l’essence dans le moteur pour le dernier tour. Donc à chaud je dirais que c’était une bonne stratégie de jouer une prime tôt dans la course et puis de laisser faire les autres ensuite.
C’était ma première
compétition en France.Haavard Solaas Taugboel à Nordic Magazine
- Vous avez bataillé dans le final face à Renaud Jay, le vainqueur en titre, en négociant particulièrement bien le dernier virage. Cela a-t-il été décisif pour la victoire ?
Oui, j’étais très bien placé dans ce dernier virage. Renaud est arrivé avec beaucoup de vitesse et il est sorti un peu large. Moi, j’ai réussi à prendre l’intérieur, et peut-être à remettre du rythme plus tôt que lui. Ca a été clairement un moment clé .Mais la dernière ligne droite est très longue !
- C’est votre première participation à Annecy : c’était une vraie découverte pour vous ?
Oui, je ne connaissais pas du tout la région. C’est ma première compétition en France, je m’y suis beaucoup amusé. En plus j’ai pu profiter de quelques jours avec ma compagne, j’ai pu visiter l’usine de mon équipementier, on a fait un bon tour en course à pied dans les montagnes. C’est vraiment très beau. Malheureusement on repart dès demain en Norvège, mais je crois que je reviendrais plus longtemps la prochaine fois !
- Après cette belle victoire, quel est votre programme pour la fin de l’été ?
Nous rentrons au pays dès demain, puis nous aurons un camp d’entraînement en Suède où l’on va retrouver la neige sous tunnel. Nous avons un équipe très compétitive donc s’entraîner aux côtés de quelques uns des meilleurs mondiaux c’est très enrichissant. Pour cet hiver, il y a forcément les championnats du monde de Planica (Slovénie), c’est ma priorité numéro 1. Sur le sprint, j’ai surtout envie de passer un cap supplémentaire, de pouvoir jouer le classement final de la discipline. J’aimerais aussi bien m’aligner sur le Tour de Ski mais la concurrence en distance est telle en équipe nationale que ça va être dur.
Les cinq dernières infos
- Biathlon : avant la saison, les directeurs de course de l’IBU visitent les sites. C’est le cas à Ridnaun, en Italie
- Ski de fond : Johannes Hoesflot Klæbo se méfie de Lucas Chanavat « qui a fait de gros progrès »
- Ski de fond : deux nouvelles recrues d’exception pour le Team Ragde Charge
- Ski de fond : Therese Johaug agacée par le programme des prochains Mondiaux
- Ski de fond : trois Norvégiens ont contracté la Covid et écourté leur stage en Suède
