Rollerski : le bilan de la deuxième édition du Dupaski Festival
Une maladie et un dos douloureux à quelques jours du lancement du Festival
« Au début du Festival, je n’étais pas hyper positif. Pourtant, tout s’est bien passé au niveau de la préparation. Cela faisait un moment que je travaillais dessus et cela m’a même un peu flingué (sic) la saison dernière ! Depuis la reprise de la préparation, j’ai réussi à bien gérer combiner entre l’entraînement et la dose de travail pour le Dupaski Festival. C’était donc assez gérable à l’approche de l’ouverture, mais je suis tombé malade juste avant ! Cela m’a fait une inflammation qui m’a pris au dos et j’ai eu un lumbago. »
« Le lundi de la semaine du Festival [il s’ouvrait le mercredi en fin de journée, NDLR], je suis donc allé d’urgence voir un kiné pour que je puisse courir lors du Festival ! J’avais tout de même commencé à accepter que je n’allais pas pouvoir le faire et, finalement, l’heure trente de massages, d’aiguilles plantées et d’électrostimulations m’a aidé et j’ai pu faire les courses. Pendant la semaine, je n’ai cependant pas pu aider à porter et installer les choses lourdes, mais je me rendais utile en coordonnant. J’ai donc été assez handicapé et je suis un peu déçu de ne pas avoir pu faire les courses à mon vrai niveau. »
Une première journée comme un cauchemar… avant le soulagement
« Le premier jour, il a plu le matin, il n’a pas fait très beau ! En plus de cela, c’était la journée noire, notamment avec trois accidents de voiture parmi les participants et les bénévoles, qui n’ont donc pas pu venir. On s’est dit qu’on n’allait jamais tenir la semaine ! Dix minutes avant le départ, je me disais que jamais de la vie on allait réussir à faire cet événement dans les temps ! On a finalement réussi à revenir dans le bon timing et les gens n’y ont vu que du feu. Au final, donc, une fois qu’on a lancé l’événement, tout s’est très bien passé. Au niveau du programme, je pense qu’on a vraiment bien fait de mettre la course à l’élimination en ouverture parce qu’il faut être frais pour organiser ce genre de format. Cela commence tout de suite fort et, une fois cette course faite et bouclée à 23 heures, on était soulagés. »
« Il y avait quand même encore du stress le jour suivant pour la course de côte. Ce qu’il y avait de bien, c’est qu’on avait laissé le matin libre pour que les athlètes puissent faire différentes activités auxquelles j’ai pu participer. J’étais content de sortir de ma casquette d’organisateur sans que ce soit au dernier moment avant les courses. On a tout de même eu un peu de stress pour cette compétition de côte puisqu’on a dû réduire la longueur de la course à cause d’une route forestière en mauvais état. »
Du cor des Alpes et des röstis après la course de côte
« La veille au soir, les motards bénévoles sont allés repérer les lieux et m’ont dit que le parcours était dégoutant en haut. Les bûcherons, au courant, m’ont dit qu’ils allaient nettoyer et cela n’a finalement pas été fait. J’ai été un peu déçu, mais on a décidé de terminer la course à l’alpage où on devait manger [après 9 kilomètres, NDLR], où il y a du courant électrique et où on pouvait mettre du matériel promotionnel et une arche d’arrivée. Finalement, c’était beaucoup plus convivial et plus simple d’un point de vue logistique. S’il fallait le refaire pour la prochaine édition, on repartirait sur cette arrivée. C’était hyper sympa parce que j’ai des amis qui sont venus jouer du cor des Alpes et il y avait du rösti, œuf, jambon au menu. L’ambiance était très chouette et chaleureuse alors qu’on était environ 90 ! »
« Pour finir le Festival, on partait sur deux épreuves qu’on connaissait déjà [le sprint au Centre L2 de Romont et le Porsel Criterium, déjà au programme en 2022, NDLR]. C’était plus simple, naturel et facile à installer. Pour moi, à ce moment-là, c’était très difficile d’apprendre à ne rien faire ! Il y a un moment où tout tournait sans que j’ai forcément quelque chose à faire. »
Bien plus qu’une compétition
« Ensuite, on a terminé sur une soirée sur le thème du Casino Royal très sympa avec de la fondue au menu ! Je me demande combien d’événements font cela [rires]. On est assez uniques dans le genre, mais cela s’est très bien passé. Le lendemain, le dimanche, on a fait cette journée avec les enfants où plusieurs athlètes sont venus comme Thomas Joly ou Johanna Hagstroem. On en a d’ailleurs profité pour nettoyer les ski-roues qui avaient été mis à notre disposition. »
« Les Scandinaves, qui découvraient, ont vraiment aimé cette semaine en Suisse. Ragnar [Bragvin Andresen] m’a notamment dit que l’année où il ne viendrait pas en tant qu’athlète, il serait là pour aider. C’était vraiment l’esprit de ce Festival. Ce n’est pas juste de la compétition, c’est venir passer un bon moment et on ne paye personne pour venir comme d’autres événements estivaux. »
Un esprit Club Med des années 80 recherché
« Pour la petite anecdote, j’ai bien cru pendant un moment pouvoir avoir Paal Golberg au départ des courses ! Le mardi avant le Dupaski Festival, comme on se connaît, il m’a envoyé un message pour me dire qu’il était dans la région de Lausanne, où habitent ses grands-parents, pour qu’on se voit. Il n’était pas au courant de mon événement, je lui ai envoyé le site et, il m’a dit qu’il était là en vacances donc il ne pouvait pas participer. Ce n’était pas dans son programme de début juillet. »
« Globalement, l’événement peut passer des caps du point de vue des courses, comme on l’a vu cette année avec quatre compétitions au lieu de deux, mais pas sur l’expérience des athlètes. Je suis très attaché à ce qu’elle reste la même, familiale. C’est l’ADN du Dupaski Festival. Dans mon esprit, j’imagine qu’il faut que ce soit comme le Club Med dans les années 80. J’ai hésité à appeler les coachs des équipes reformées les G.O [rires] ! Il faut veiller à garder cela parce que plus l’événement va se professionnaliser et plus ce sera difficile. »
« Je suis vraiment content de cette édition et je suis touché de voir comment les gens s’investissent. En ce moment dans le ski-roues, il y a quelque chose qui fait que ce Festival est la chose qu’il faut, au moment où il faut, à l’endroit où il faut et avec les personnes qu’il faut. C’est le genre de coïncidence où toutes les étoiles s’alignent et cela fait que, malgré les problèmes, tout se passe finalement bien. »
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