Il avait prévenu le jeune Vosgien : « mercredi, un podium est faisable ». Il l’espérait. Il ne s’est pas trompé. Et le biathlète d’accrocher une troisième médaille à son cou : une de bronze, après l’argent et surtout l’or — c’était à Bad Peterstal dans la course de côte — des précédentes manches.
L’étudiant en Staps à Lyon était en réalité confiant. Sa victoire en Allemagne l’avait rassuré ; elle lui avait permis de mesurer sa stature, de croire en sa bonne étoile et surtout en ses capacités.
Désormais, à 20 ans, il appartient au cercle fermé des meilleurs mondiaux. A condition qu’il ne perde pas de vue son objectif, qu’il donne tout ce qu’il a, jusqu’à la dernière minute, jusqu’à l’ultime seconde.
De l’or pour Baptiste Noel… jusqu’à la côte
Cette après-midi, avant la montée, il n’était que 4e, quand son compatriote Baptiste Noel, menait la course. Potentiellement, l’or était pour ce dernier. Pour un garçon qui a porté le maillot rouge au début de l’été. On imagine facilement sa déception, le résultat final ne traduisant pas son niveau. Surtout qu’à mi-parcours (6,2 km), il pointait à la 16e place. Romain Claudon, lui, était à une minute du Russe Nikita Lebedev. C’était avant qu’il change de vitesse, qu’il donne tout ce qu’il avait.
Une course n’est jamais gagnée tant qu’on a pas franchi la ligne d’arrivée. L’épreuve d’aujourd’hui le montre une nouvelle fois. Romain Claudon avait peur de n’être qu’un champion occasionnel, le gagnant d’une manche. En occupant la troisième place du podium, il confirme. Il valide. Il gagne en constance. Et d’attendre l’hiver avec impatience, pour traduire les performances estivales en palmarès hivernal.
Photo : Gérard Liveneau.
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