Romandie ski de fond a tenu son assemblée générale. Le bilan d’un « hiver si discret que certains ne l’ont pas vu passer » est positif : + 6% de ventes de cartes annuelles.
Romandie Ski de fond a tenu son assemblée générale samedi dernier en Valais à La Fouly. Jean-François Theytaz a présenté sa commune, Orsières, avec ses 18 villages et ses deux stations (La Fouly et Champex), l’une des plus grande de Suisse avec une très grande surface forestière. Le président du centre nordique, Alain Darbellay, a, lui, expliqué l’enjeu des pistes de fond dans la région avec un « ski-club local dynamique » qui a toujours fourni de bons fondeurs. La piste de 10 km est sinueuse, relativement difficile et parfois doit être amputée d’une partie quand il y a danger d’avalanches, ce qui donne beaucoup de travail aux responsables locaux pour la remise en état au printemps. A noter que ces pistes d’altitude (1600 m), ont souvent servi de pistes de rechange lorsque l’enneigement n’était pas suffisant ailleurs pour des compétitions.
Bilan de l’hiver
Au moment de dresser le bilan, le président de RSF a d’ailleurs parlé pour l’hiver 2013-2014 « si discret que certains ne l’ont pas vu passer » : « Des chutes de neige pas vraiment à la hauteur, des températures pas vraiment sibériennes, plus de douceur que de grands frimas mais tout de même un très bon hiver pour les skieurs de fond qui ont pu skier de mi-novembre à fin mars sans interruption à condition de se déplacer sur les hauteurs et de s’éclater sur des pistes les moins ensoleillées. » Concrètement, si les heures de traçage ont diminué de 13 % par rapport à l’an dernier, les ventes de cartes annuelles ont augmenté de 6 %. Mais ce n’est pas vrai pour tout le monde car les centres nordiques en dessous de 1200 m d’altitude ont quelque peu souffert d’un hiver capricieux et par trop doux.
Dans ces conditions météos, Laurent Donzé a insisté sur la nécessité pour les centres nordiques de faire leur promotion : « Dans un passé récent, il suffisait de savoir tracer des pistes pour avoir accompli sa mission. Aujourd’hui, pour tirer son épingle du jeu, il faut aussi passé maître en matière de communication et d’information. » RSF a, pour sa part, décidé de se doter de nouvelles vestes : « Le choix s’est finalement porté sur une veste de loisir polyvalente, au look moderne, à la couleur mode, agréable à porter, avec inscription possible du nom des Centres et chose nouvelle, elle est destinée à l’ensemble les acteurs du ski de fond en terre romande ! » A noter que ce n’est plus Swisscom qui sera le sponsor principal de RSF mais Helvetia.
Les « saboteurs de pistes »
Autre sujet abordé, la délicate cohabitation de l’espace nordique : « S’il paraît évident aux uns et notamment aux skieurs de fond et aux responsables de centres nordiques que les pistes de ski de fond sont conçues pour la pratique du ski de fond, il faut se rendre à l’évidence : certains non-skieurs voient les choses autrement. De plus, en visitant les centres, on constate clairement que le balisage a été conçu pour une information aux skieurs et non pour une information aux non-skieurs ! Ce qui explique partiellement la recrudescence actuelle des “saboteurs de pistes” que sont les piétons, les skieurs avec chiens, les raquetteurs et autres adeptes d’activités diverses qui se plaisent à contourner les signaux d’interdiction placés au départ des pistes et à vagabonder tranquillement sur les pistes ! » RSF envisage de sortir des fyers informatifs à ce sujet.
Du grand Cologna
Pour Laurent Donzé, un homme a par contre fait l’unanimité. Il a d’ailleurs été élu Suisse de l’année. « Le ski de fond suisse a vécu, cet hiver, des moments forts, très forts même, notamment à travers la folle aventure qui a vu Dario Cologna se métamorphoser en passant du statut de sérieusement blessé au statut de double champion olympique, en un temps record ! », s’est-il félicité. Ce qu’a réalisé le Grison est, selon lui, tout simplement historique : « Un incroyable et improbable exploit qui a fait vibré les passionnés de ski de fond et bien d’autres fans de sport. En un mot, Dario a tout simplement écrit, cet hiver, la plus belle page de l’histoire du ski de fond suisse. »
Les relations avec la France