Intouchable Bolshunov
Attaquez Alexander, Bolshunov se vengera. Et vice versa. Déçu, triste, énervé après sa deuxième place finale sur le 50 km d’Oberstdorf sur les Mondiaux même pas une semaine avant, le Russe arrivait surmotivé à Saint-Moritz pour les deux dernières épreuves de coupe du monde cet hiver. Et sur la mass-start, le samedi, l’homme Podyvote a écrasé la concurrence.
En attaquant dans le dernier tour, il a fait exploser Johannes Hoesflot Klæbo dans ses skis pour filer vers la victoire au bout de l’effort. En l’espace de trois quarts de tour, il a infligé 18 secondes à ses premiers poursuivants norvégiens. Plus fort dans les montées, profitant d’une excellente glisse et brillant dans les relances, Alexander Bolshunov était intouchable.
En Suisse, celui qui va remporter son deuxième gros globe consécutif, a prouvé, encore une fois, que c’était bien lui le patron lorsque l’on parle de coupe du monde. S’il n’a obtenu qu’un titre à Oberstdorf (sur le skiathlon, ndlr.) le circuit principal de la FIS est son jardin, l’endroit où il s’exprime le mieux avec désormais neuf victoires en individuel sur l’hiver (dix avec le général du Tour de Ski).
Klæbo n’a pas pu résister
On l’attendait cette bataille et ces retrouvailles entre les frères ennemis du ski de fond Johannes Hoesflot Klaebo et Alexander Bolshunov. Elle ont eu lieu, mais pas bien longtemps. Car lorsque le Russe a décidé d’allumer le moteur – et le nitro même – Klaebo s’est accroché sur quelques centaines de mètres, mais le raidar du parcours était de trop.
Le Norvégien laissait filer le dossard jaune seul et se laissait reprendre par le groupe de chasse emmené par un grand Jens Burman. Le Suédois décidément en forme après une excellente performance sur le 50 km d’Oberstdorf, a longtemps emmené un gros tempo dans le denrier tour mais a dû s’incliner face aux Norvégiens.
Klæbo remportait le sprint dans les derniers mètres face à Paal Golberg, troisième. Simen Hegstad Krueger s’inclinait dans l’ultime ligne droite face à Burman, quatrième à l’arrivée, et auteur de son premier podium de l’hiver.
Les Français n’ont pas pu suivre
Côté tricolore, la journée à Saint-Moritz n’est pas forcément toute rose. Le meilleur représentant Français du jour est Clément Parisse, encore une fois. Comme à Oberstdorf, il termine en tête de liste du groupe France avec une 15e position à l’arrivée, 43 secondes derrière le vainqueur. Le même écart le séparera du leader sur le 50 km de l’Engadine dimanche.
Derrière, pas bien loin, on retrouve le duo Maurice Manificat et Jean-Marc Gaillard arrivés ensemble en 22e et 23e position. Ils partiront à une minute tout pile de Bolshunov sur le 50 km. Hugo Lapalus s’assure la victoire du maillot vert en 26e position, une première pour un Français dans ce classement.
La journée ressemblait à une galère pour Adrien Backscheider, 39. Richard Jouve fait une belle course bouclée en 42e position. Jules Lapierre est aussi déçu au 54e rang, loin de son niveau d’Oberstdorf. Quant à Valentin Chauvin, il fait mieux en 46e position.
Le classement à l’arrivée