Saut à ski : une meilleure préparation estivale pour Simon Ammann
Alors qu’il n’était encore pas assuré de débuter l’hiver sur la coupe du monde de saut à ski il y a encore quelques semaines, Simon Ammann est parvenu à inverser la tendance pour finalement décrocher son ticket pour l’étape de Lillehammer (Norvège) prévue ce week-end.
C’est donc avec envie et après une préparation qui s’est mieux déroulée que la précédente que le Suisse va entamer sa 28e saison dans l’élite. « L’an dernier, beaucoup de choses étaient nouvelles, avec notamment l’arrivée de nouveaux entraîneurs. J’ai perdu beaucoup de temps et j’ai pris du retard dans la planification de mon entraînement, raconte-t-il à Swiss Ski. Cette année, bien que je n’aie pas participé aux premiers Grands Prix d’été, j’ai veillé à m’entraîner dans de bonnes conditions.
Bien heureux d’avoir gagné en efficacité pour mêler son sport et ses études à l’Université de Saint-Gall (Suisse), le sauteur de 43 ans a même opéré à un changement de ski pour mettre toutes les chances de son côté. Relégué au sein du collectif B, il n’a en revanche aucun regret d’avoir passé la période estivale avec ce groupe.
« J’ai pu travailler de manière régulière sur ma progression. Grâce à la collaboration avec Marvin Scherrer, le coach en coupe continentale, j’ai pu m’améliorer sur les points les plus importants. Nous avons également participé ensemble à l’étape de Trondheim, en guise de préparation pour les Mondiaux 2025, explique-t-il. Aux championnats suisses, j’ai fini dans le quatuor de tête, et lors des Grands Prix d’été, j’étais parfois parmi les trois meilleurs Suisses. Le défi reste compliqué, mais je sens une tendance positive au niveau des résultats. »
Et alors qu’il a dépassé la barre des 500 sauts en compétition durant l’été – ce que seul Noriaki Kasai a déjà réalisé -, Simon Ammann espère toujours participer aux championnats du monde de Trondheim (Norvège) prévus en février prochain. Toutefois, le natif de Grabs (Suisse) ne se voit pas encore aux Jeux olympiques de Milan/Cortina (Italie) programmés en 2026.
« Je me trouve maintenant dans la phase finale de ma carrière. Les projets, comme le changement de skis, doivent absolument être positifs pour que je puisse sauter de manière satisfaisante, admet-il. Cette étape vient désormais en premier, je vois les choses de manière très pragmatique. Ce n’est qu’ensuite que l’on verra les options qui s’offriront à moi au printemps. »
Un après carrière encore flou
Egalement questionné sur son après carrière, le quadruple champion olympique a avoué ne pas encore s’être réellement penché sur le sujet. « Pour l’instant, je n’ai pas de projets. Je pense qu’il faudra d’abord prendre un peu de distance avec le saut à ski après ma carrière, avoue-t-il. Actuellement, je me concentre sur la fin de mes études et sur ma carrière de sauteur à ski. Pour ce qui est de l’avenir, je ne veux pas anticiper. »
Et quant à l’avenir de sa discipline, le Saint-Gallois espère voir les compétitions estivales prendre une autre dimension dans les échéances internationales durant les années à venir. « Je verrais d’un bon œil l’introduction d’un classement de la coupe du monde sur toute l’année. L’hiver est extrêmement chargé, mais il faudrait séparer tout le calendrier et l’organiser sur l’année, affirme-t-il. Les Grands Prix d’été seraient ainsi considérés comme des étapes de coupe du monde. Cela permettrait aux athlètes de respirer davantage. Actuellement, le programme est à la limite du supportable et il faut faire attention à ne pas exagérer avec les compétitions durant l’hiver. »
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