Saut à ski : la FIS renforce ses contrôles et ses sanctions après le scandale norvégien
Suite au scandale du saut à ski norvégien, la Fédération internationale de ski (FIS) a décidé de renforcer les contrôles sur le matériel et de revoir son système de sanctions. C’est ce qu’a rapporté Dagbladet après la réunion numérique du comité d’équipement de mardi.
« Nous avons besoin de contrôles plus stricts et d’un organisme de contrôle qui applique les réglementations avec plus de fermeté. Les nations et le public doivent regagner confiance en la FIS », a déclaré Tom Hilde au quotidien scandinave. Il était le représentant norvégien à la réunion.
Des cartons jaunes et rouges seront ainsi distribués, comme au football.
« Si vous êtes disqualifié pendant une course, vous recevez un carton jaune. C’est comme un avertissement. Si vous êtes à nouveau disqualifié, vous recevez un carton rouge et vous devez manquer un week-end de coupe du monde. Espérons que cela remettra tout le monde dans le droit chemin », a-t-il expliqué.
Il y aura désormais deux personnes chargées du contrôle des équipements. Jusqu’à présent, il n’y en avait généralement qu’un.
Nettavisen s’est entretenu avec le directeur norvégien du saut à ski, Jan-Erik Aalbu. Ce dernier affirme qu’un carton rouge non seulement priverait l’athlète d’un week-end de coupe du monde, mais affecterait également le quota de participants du pays.
« Les nations doivent pouvoir compter sur des procédures de contrôle plus efficaces qu’auparavant », déclare le responsable qui a aussi réclamé davantage d’équité.
Les championnats du monde de ski nordique à Trondheim ont été marqués par un scandale retentissant impliquant l’équipe norvégienne de saut à ski. Plusieurs athlètes, dont les champions olympiques Marius Lindvik et Johann André Forfang, ont été disqualifiés pour avoir utilisé des combinaisons non conformes, manipulées après les contrôles officiels. L’affaire a éclaté après la diffusion d’une vidéo montrant l’entraîneur en chef norvégien, Magnus Brevig, modifiant les combinaisons des athlètes avec une machine à coudre. Des inspections approfondies ont révélé l’ajout de matériaux supplémentaires dans les coutures, visant à améliorer l’aérodynamisme et à favoriser des sauts plus longs. Face à l’évidence, la Fédération norvégienne de ski a reconnu la tricherie.
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