Saut à ski : « On a encore un gros chantier devant nous », avoue Franck Salvi, chef d’équipe des Bleus
La coupe du monde masculine de saut à ski 2022/2023 a débuté au début du mois à Wisla (Pologne). Après les deux succès du Polonais Dawid Kubacki, le circuit revient au calendrier à compter de ce vendredi à Ruka (Finlande). Point commun des deux rendez-vous ? L’absence de sauteurs français en haut des tremplins. Il s’agit d’une volonté partagée par Franck Salvi, chef d’équipe, et Rémi Santiago, entraîneur des Bleus.
« La priorité pour Mathis Contamine [qui a reçu le feu vert médical pour reprendre le saut après sa blessure au genou, NDLR], Alessandro Batby, Jules Chervet, Valentin Foubert et Enzo Milesi est mise sur la coupe continentale avec, en plus, pour les juniors Enzo et Jules, les OPA Cup et les Mondiaux juniors », explique le premier cité à Nordic Magazine.
Un point réalisé fin décembre
Ainsi, les Français débuteront leur hiver le week-end du 11 décembre à Vikersund (Norvège). Lors du stage, le moins bon des cinq sera écarté et ne participera pas aux concours. Ensuite, les deux juniors iront sur la coupe des Alpes de Seefeld (Autriche), où ils « pourront concrétiser », tandis que les trois autres prendront part à la coupe continentale de Ruka. Le 23 décembre, les championnats de France de Chaux-Neuve (Doubs) seront au programme.
Le dernier rendez-vous du dernier mois de l’année aura lieu entre les fêtes à Engelberg (Suisse), sur la coupe continentale. « On tentera de donner leur chance aux cinq avec, peut-être, trois titulaires et un dernier quota qui changera entre les deux compétitions », indique Franck Salvi. Après ce mois de décembre bien rempli, un point sera fait : « On commencera à ce moment-là à réfléchir sur la stratégie de la suite de l’hiver avec, en tête, l’objectif d’avoir deux hommes aux Mondiaux de Planica pour faire le mixte et être dans le coup en individuel, pose-t-il. Pour cela, il faudra bien tourner en continentale. »
Un groupe « talentueux mais irrégulier »
Avant une éventuelle participation aux championnats du monde, les sauteurs tricolores participeront peut-être à la coupe du monde de Willingen (Allemagne), où un concours mixte est au programme. « On le fera seulement si on est prêts, et pas pour amuser la galerie, image Franck Salvi. On garde ce cap de ne surtout pas se paniquer en cas de résultats positifs. Ce n’est pas parce qu’on a cette place en coupe du monde de libre, qu’il faut absolument la remplir. On a la chance d’avoir une continentale très dense au niveau parfait pour pouvoir apprendre. »
A la tête d’un groupe qu’il juge « talentueux mais irrégulier », Franck Salvi sait qu’il faudra du temps pour amener ses ouailles au très haut niveau. D’où cette stratégie de ne pas aller se brûler les ailes dans l’enfer de la coupe du monde. « Pour stabiliser un système de saut quand tu as été irrégulier, c’est très long et cela ne se fait pas en un été. On a encore un gros chantier devant nous, mais on le savait », termine-t-il, lucide.
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