Saut à ski | Combiné nordique : Stéphane Invernizzi évoque les projets de l’ASNI pour les prochains mois
Cinq ans d’attente. Cela fait désormais depuis 2019 que la coupe du monde de combiné nordique n’a plus posé ses valises à Chaux-Neuve (Doubs). Faute de neige et de moyens, l’évènement se voyait être annulé chaque saison. Pour Nordic Magazine, Stéphane Invernizzi, président de l’Association site nordique international (ASNI), revient sur les dernières évolutions de l’organisation en évoquant également les ambitions de la structure pour les années à venir.
- Près d’un an après avoir repris les activités, comment se porte l’ASNI et comment a-t-elle rebondi après l’annulation de l’étape de coupe du monde à Chaux-Neuve (Doubs) ?
Effectivement, depuis l’annulation de 2019, l’ASNI connaît des difficultés. Heureusement, cette association a, depuis son fondement, toujours su rebondir. Et depuis juin dernier, une nouvelle équipe s’est créée avec de nouveaux acteurs et, surtout, avec des personnes qui sont là depuis très longtemps, voire même le début.
Conscient de l’évolution du climat, mais aussi des difficultés que rencontre le combiné nordique, notre axe de travail a changé. Certes, accueillir des événements internationaux est un moteur, mais pas seulement. Nous voulons redonner une dynamique aux infrastructures de Chaux-Neuve (environ quarante sauts par jour) sur le plan touristique et sportif. Le faire en hiver comme en été, pour les dames et les hommes mais aussi les jeunes, est notre priorité.
- Vous avez des ambitions à court/moyen terme, avec la coupe du monde 2026 de saut à ski féminin dans le viseur, trente ans après 1996. Quel est le processus pour organiser un tel événement, qui plus est, sur une année olympique ?
Effectivement, une coupe du monde représente un budget énorme et l’ASNI sera, pour les prochaines échéance, seule porteuse de ce poids financier. On ne trouve pas 500 000 euros comme ça. Alors, à nous de trouver les solutions pour attirer, faire connaître Chaux-Neuve et ses tremplins pour le combiné et le saut. Le saut est un sport spectaculaire qui ne demande qu’a évoluer. Nous travaillons sur tous ses points afin de se faciliter la tâche pour trouver des financements à l’avenir, plus nous serons visibles et plus cela sera simple.
- La coupe du monde permettrait de promouvoir le saut à ski en France, notamment dans le fief de Joséphine Pagnier. Est-ce un bon argument pour attirer la FIS ?
Nous avons comme projet d’organiser un Grand Prix d’été de combiné nordique qui réunira l’élite mondiale, sans les problèmes de neige. Une occasion de montrer que le saut et combiné sont des sports quatre saisons avec, pour la première fois, les dames et les hommes en même temps.
Puis, pour l’hiver prochain, l’idée serait d’organiser une étape de la FESA Cup qui coûte beaucoup d’énergie, mais peu sur le plan financier. Pour 2026, nous devrons nous battre pour tout mettre en œuvre afin d’obtenir une coupe du monde de saut à ski féminin. Ce serait génial pour Joséphine [Pagnier], tout en fêtant les trente ans de la coupe du monde à Chaux-Neuve !
- Que faudrait-il comme infrastructures supplémentaires pour pouvoir accueillir le saut masculin ? Est-ce une ambition à l’avenir ?
Concernant les infrastructures, nous manquons de vestiaires, mais aussi de visibilité touristique et d’une salle de préparation. Mais les tremplins sont là et doivent être entretenus pour que les jeunes continuent d’évoluer. C’est une vraie bataille que de vouloir conserver ce que nous avons. Les Jeux olympiques de 2030 devraient se tenir à Courchevel pour le saut et le combiné, ce qui est très bien. Les structures sont tops là bas. Mais Chaux-Neuve reste l’ADN français du combiné.
- Vous porterez-vous de nouveau candidate à l’organisation d’une étape de la coupe du monde de combiné nordique ?
Un nouveau mouvement « Sauvons le combiné nordique » vient de naître dans notre massif. C’est preuve que les Francs-Comtois aiment ce sport. D’ailleurs, les meilleurs Français ont grandi sur les tremplins de Chaux-Neuve. Alors, maintenant, avec beaucoup de motivation, nous allons œuvrer pour trouver des sponsors et des partenaires afin que tout cela reste réalisable.
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