Saut à ski : le débrief de la coupe du monde de Wisla de Damien Maitre, coach de l’équipe de France féminine
Le week-end dernier, la coupe du monde de saut à ski 2022/2023 ouvrait ses portes du côté de Wisla, en Pologne. Une première étape disputée dans des conditions automnales et, grande première, sans neige, mais avec un élan glacé et une réception plastique. Tout au long des trois jours de compétition, le spectacle a été au rendez-vous sur le tremplin Adam Malysz où deux Françaises, Joséphine Pagnier et Julia Clair, se sont illustrées.
Si elles ne sont pas parvenues à monter sur le podium rêvé, les tricolores ont réalisé une belle entame de saison : la Jurassienne a terminé quinzième puis dixième et la Vosgienne quatorzième puis seizième. « Pour elles deux, c’est le meilleur de début d’hiver de leur carrière », révèle Damien Maitre, leur coach, à Nordic Magazine.
« Les filles sont déjà dans le coup au contact des meilleures, ce n’est pas rien. C’est bien d’être dans le bon wagon, reprend-il. Quand leurs sauts seront pleins, elles seront devant ! On est sur du détail. C’est le très haut niveau. »
Offensives dans leurs sauts tout au long du week-end, Julia Clair et Joséphine Pagnier ont donc satisfait leur coach, qui cherche à « cultiver » cette qualité chez ses élèves : « C’est un état d’esprit, un état d’être, qui, s’il est intégré, va amener encore plus de performance », détaille-t-il.
Ce qu’il manque à Joséphine Pagnier et Julia Clair
Pour ses deux sauteuses à ski, Damien Maitre explique ensuite ce qu’il leur manque pour pouvoir prétendre au top 5, voire au podium, sur les prochaines compétitions.
« Pour Joséphine, cela passera par répéter des sauts avec cet engagement pour parvenir à encore mieux les piloter. Elle doit également améliorer l’enchaînement en étant un peu plus au-dessus de ses skis par les jambes. Cela lui permettra d’avoir une meilleure assiette en vol et plus de vitesse. C’est grâce à cela qu’elle comptera parmi les meilleures. Elle sait le faire, et cela viendra avec la confiance. Elle y arrivera tôt ou tard. »
« Julia, elle, doit continuer dans sa capacité à être dans l’action en compétition. Cela devient vraiment son point fort. Elle a encore une petite marge sur sa position d’élan et doit répéter des sauts où la dynamique se crée par le bas du corps. Sur son enchaînement, elle peut garder sa détermination mais être plus pilote de ses skis.
Comme Joséphine, elle sait le faire, elle est de plus en plus régulière et elle va y arriver. J’en suis sûr. »
Un mois à combler jusqu’au retour de la coupe du monde début décembre
Au retour de la Pologne, les Bleues vont passer une semaine à la maison, entre régénération et exercices physiques. Ensuite, du 16 au 19 novembre, elles seront en stage de préparation physique et technique avec leurs jeunes compatriotes du groupe B/juniors, et notamment le duo Lilou Zepchi/Emma Chervet, performant cet été en coupe des Alpes.
« Pour la suite, on verra selon les conditions météo, mais j’aimerais sauter sur la neige pour préparer au mieux Lillehammer [2-4 décembre] et Titisee-Neustadt [10-11 décembre] », termine Damien Maitre.
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