Saut à ski : le plastique ne fait pas l’unanimité chez les athlètes
C’est une véritable révolution. La coupe du monde 2022/2023 de saut à ski prendra son envol à Wisla (Pologne), les 5 et 6 novembre prochains… sur une surface en plastique. Si les athlètes sont habitués à sauter sur ce revêtement l’été, lors de la préparation estivale, cette décision a de quoi surprendre, surtout au vu des arguments employés par la Fédération internationale de ski.
Le patron du saut à ski à la FIS, Sandro Pertile, le justifiait à l’époque par les écarts de médiatisation avec le football : « Nous avons dû faire des ajustements en raison de la Coupe du Monde de football qui se déroule en novembre et décembre. C’est pourquoi nous commencerons la saison très tôt et qu’il y aura quelques semaines de pause avant les compétitions de Ruka. »
Une décision qui a du mal à passer auprès de certains. « Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Chaque année, lorsque nous débutons la saison hivernale, nous sautons sur de la neige. Je trouve donc cela un peu étrange. Beaucoup de gens ne vont pas comprendre pleinement de quoi il s’agit », a déclaré le Norvégien Johann André Forfang à Nettavisen, pointant du doigt un revêtement que les meilleurs sauteurs du monde ont l’habitude d’utiliser uniquement l’été.
« Je pense que c’est une très bonne solution », estime de son côte son compatriote Marius Lindvik, soulignant l’habituelle absence de neige à cette période de l’année en Pologne. Un avis partagé par Halvor Egner Granerud.
Chez les Slovènes aussi, le point de vue est très différent. Interrogé par les médias nationaux Siol et Dnevnik, Peter Prevc ne s’est pas montré très enthousiaste à cette nouveauté en coupe du monde de saut à ski : « Je ne pense pas que ce soit une très bonne chose. Début novembre, il y a de la neige en Amérique et en Scandinavie. Ce n’aurait pas été un problème si nous commencions sur un tremplin de saut à ski de 90 mètres à Rovaniemi, en Finlande, où il y a de la neige à cette période de l’année », déplore-t-il, prévenant qu’il y aura de ce fait plus de stress pour les athlètes.
« Ça va être quelque chose de nouveau, ça va être intéressant. Nous verrons comment cela se déroulera. Ensuite, nous aurons une pause de deux semaines et nous pourrons nous préparer à la neige », rapporte, quant à lui, Anze Lanisek. Difficile de satisfaire tout le monde dans ce type de situations. Toujours est-il que le calendrier officiel n’a pas encore été dévoilé dans sa totalité. Il le sera dans les prochains jours.
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