SAUT À SKI – Selon une étude menée conjointement par des chercheurs allemands et norvégiens sur plus de 200 concours disputés entre 2010 et 2017, certains juges notent mieux leurs sauteurs que ceux venant d’autres pays.
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Le monde du saut à ski étant petit, les juges, au nombre de cinq sur une compétition, se retrouvent, tous les week-ends, à devoir noter des athlètes venant de leur pays. Un constat qui a attisé la curiosité du Norvégien Alex Krumer, de l’Université de Molde, et des Allemands Felix Otto et Tim Pawlowski, de l’Université de Tübingen. Ils ont conjointement décidé d’étudier le comportement et les notations des juges par rapport à leurs sauteurs.
En prenant en compte près de 77 000 jugements donnés lors de 203 concours disputés entre 2010 et 2017, ils se sont aperçus que les juges russes ont donné une moyenne de 0,22 point supplémentaire aux sauteurs russes. Les Polonais, Tchèques et Français, avec quasiment 0,20 point accordé en plus, sont également épinglés au contraire de la Norvège et de la Finlande. « Ce ne devrait pas être le cas », peste Halvor Egner Granerud, l’actuel leader de la coupe du monde de saut à ski, pour Nettavisen.

Rauschendorfer/NordicFocus
Sandro Pertile, le directeur du saut à la FIS, a également réagi au micro du média norvégien : « Nous sommes tous des humains et les humains font des erreurs. Le jugement est quelque chose de subjectif, il se peut donc qu’un juge note un saut différemment par rapport à un autre », défend l’Italien avant de préciser que la FIS exerce des contrôles en interne pour éventuellement mettre sur la touche un juge véreux. Une sanction prononcée que très rarement.
Photos : Nordic Focus.
