SAUT À SKI – La Fédération internationale de ski va renforcer les contraintes sur les équipements des sauteurs pour diminuer le risque d’accident. Notamment à l’atterrissage. Pour plus de sécurité, il n’y a qu’à supprimer le télémark, suggère pour sa part l’entraîneur de l’équipe de Norvège.
Améliorer la sécurité en saut à ski
Les accidents dans le saut à ski ne sont pas nombreux, mais ils existent. Pour ne citer que les plus récents , on pense aux Norvégiens Anders Fannemel qui a connu une saison blanche après sa blessure au genou à Wisla et Thomas Aasen Markeng dont la terrible chute en décembre dernier à Klingenthal est encore dans toutes les mémoires. Déchirure du ligament croisé et lésion au ménisque ont été diagnostiqués chez le jeune homme de 19 ans.

Thomas Aasen Markeng (NOR) – Reichert/NordicFocus
Citons encore l’Allemand Stephan Leyhe, l’Autrichienne Jacqueline Seifriedsberger, malheureuse à Lillehammer en mars 2020 ou encore le Hongrois Virag Vörös, pris dans une rafale peu de temps après avoir quitté la table du même tremplin. Résultat : une seconde déchirure du ligament croisé.
Comment dès lors améliorer la sécurité des athlètes ? La Fédération internationale de ski travaille inlassablement sur la question. La saison prochaine, elle va d’ailleurs encore renforcer la réglementation (et donc les contrôles) sur les chaussures et les combinaisons. Tout cela pour rendre l’atterrissage plus sûr.
Dans VG, l’entraîneur de l’équipe de saut à ski de Norvège, l’Autrichien Alexander Stoeckl, propose une vraie révolution. Selon lui, il est grand temps de supprimer le télémark.

Gregor Schlierenzauer (AUT) – Tumashov/NordicFocus
Explication : dans cette discipline très populaire dans de nombreux pays mais confidentielle en France, le compétiteur se doit d’atterrir dans une position particulière, dite de télémark, c’est-à-dire en fente, ou un pied devant l’autre, mais en gardant les skis parallèles et le buste droit. Un style qui est noté par le jury.
Moins de style, plus de sécurité ?
« Stoeckl n’a jamais été particulièrement préoccupé par l’histoire et les traditions du saut à ski. Son objectif est le développement et la sécurité », commente la presse scandinave. Avec lui, aux orties l’élégance, le relâchement et la détermination qui plaisent tant aux juges.
Quand VG lui a demandé si toutes les blessures de l’hiver dernier auraient pu être évitées dans cette configuration, le célèbre coach répond : « Oui, c’est bien possible. » De quoi ouvrir le débat ? Pour Bertil Paalsrud, membre du comité de saut à ski de la FIS, le sujet n’est pas d’actualité. Une manière de dire : « Circulez, y’a rien à voir. »
Photos : Nordic Focus.
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