Saut à ski : Joséphine Pagnier se confie
Vendredi après-midi, sur le grand tremplin d’Engelberg (Suisse), Joséphine Pagnier a de nouveau fait parler la poudre dans le cadre de la coupe du monde de saut à ski. Vainqueure de son deuxième concours de suite – une première dans l’histoire du saut tricolore -, la Haut-Doubiste s’est effectivement imposée habillée du mythique et mystique dossard jaune de leader du classement général.
Dans la soirée, Joséphine Pagnier a accepté de raconter cette journée par comme les autres à Nordic Magazine.
Une première expérience avec le maillot jaune
« J’ai assez bien vécu cette première journée en jaune. J’étais assez stressée avant le premier saut de compétition, mais j’ai quand même réussi à rester sur ce que j’avais à faire, sur mon plan, et à mettre le résultat de côté. Je suis contente de ça ! Je dois avouer que j’ai beaucoup pensé à ce dossard jaune, mais c’était la semaine dernière [pendant la coupure, NDLR]. Là, sur le moment, il n’était pas du tout un poids. »
« Pour moi, dans ma tête, ma seule victoire était de réaliser mon plan sous la pression et les yeux de ma famille venue me voir avec le maillot jaune. C’est ce que j’ai fait, donc c’est ma plus grande victoire, outre le fait d’avoir gagné ce concours ! Gagner, c’est beau, mais ça ne dépend pas que de soi. Il y a les adversaires, les conditions de vent ou les changements de barres à prendre en compte. »
« C’est un petit peu comme un marathon : on a beau être devant les deux premiers kilomètres, ce n’est pas pour autant qu’on gagnera à la fin »
« J’étais très régulière l’année passée, mais plutôt vers le top 15. C’est notamment cela qui me permet d’avoir de la régularité dans mes sauts. Je ne pense donc pas être dans un état de grâce et je ne sais pas si cette belle série se terminera un jour. De toute façon, je n’ai pas envie d’y réfléchir. J’ai l’impression que ça fait quelques mois que le plan est le même, que je le répète tous les jours et que je sais qu’il marche. Je pense que c’est pour ça que ça fonctionne bien ! »
« Niveau objectifs, le plan reste toujours le même malgré la victoire ! Il y a vingt-quatre ou vingt-cinq compétitions dans cet hiver [en réalité, vingt-sept, NDLR] et on en a fait que trois. Ce serait vraiment manquer de modestie de penser au globe de cristal ! Pour moi, c’est un petit peu comme un marathon : on a beau être devant les deux premiers kilomètres, ce n’est pas pour autant qu’on gagne à la fin. C’est très bien ce que j’ai fait donc je dois continuer de suivre mon plan et de gérer les situations à ma manière. »
« C’était vraiment marrant de voir ma famille en bas du tremplin et, aussi, beaucoup d’émotion. Je ne m’habituerais jamais à gagner parce que je n’oublie pas d’où je viens. On a vraiment bossé dur ces dernières années, on a eu des moments pas faciles, d’autre meilleurs. Un top 10 en coupe du monde, être parmi les dix meilleures de son sport, c’est déjà énorme ! Il faut profiter de toutes les places. Parfois, on dit que seuls les podiums comptent, mais c’est déjà énorme d’être dans le top 10 mondial d’un sport. »
Saut à ski : le saut victorieux de Joséphine Pagnier en vidéo
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