Saut à ski : Emma Chervet de retour aux championnats du monde
En février 2023, la sauteuse à ski chamoniarde Emma Chervet avait participé à ses premiers Mondiaux à Planica (Slovénie). A l’époque, accompagnée de Lilou Zepchi, elle avait débarqué dans le pays du saut à ski sans avoir jamais concouru en coupe du monde.
Cette sélection s’apparentait alors à un cadeau offert par le staff fédéral pour permettre aux Bleues, notamment, de pouvoir s’aligner sur le concours par équipes. Deux ans plus tard, Emma Chervet est arrivée à Trondheim (Norvège) avec une toute autre stature. Régulière dans les points sur la coupe du monde, elle n’est effectivement pas là par hasard.
« J’ai mérité ma place, lance-t-elle au micro de Nordic Magazine. La dernière fois, c’était plus pour faire de la découverte alors que, cette fois, je sais que je suis là pour les bonnes raisons. C’est cool, mais ça mets aussi une pression supplémentaire. J’ai envie de bien faire les choses et c’est ça qui a fait que ça n’a pas hyper bien marché sur les entraînements. »
En difficulté mercredi sur ses premiers sauts effectués sur le tremplin norvégien de 102 mètres, Emma Chervet est cependant parvenue à se reprendre jeudi soir lors de la qualification. Avec un bond mesuré à 89 mètres, la sœur jumelle de Jules Chervet a validé son ticket pour le concours prévu ce vendredi à compter de 14h00.
Dans le top 20 sur la dernière coupe du monde disputée avant les Mondiaux
« Le but sera de passer en seconde manche au moins une fois sur ces Mondiaux, annonce la Haut-Savoyarde, qui sera aussi engagée sur le grand tremplin la semaine prochaine. Bien sûr, mes performances récentes [elle a signé son meilleur résultat en carrière il y a quelques jours en se classant dix-neuvième, NDLR] me montrent que c’est possible, que j’ai le niveau et que j’en suis capable, mais je ne sais si ça me met en confiance. »
Il faut dire que la Chamoniarde sort d’un début d’hiver globalement positif, mais commencé difficilement. Ainsi, Emma Chervet ne veut pas s’enflammer et tirer des plans sur la comète.
« En début de saison, j’arrivais en sachant que j’avais déjà marqué des points et j’avais envie de le refaire. Mais ce n’est pas le bon chemin à emprunter pour y arriver, estime-t-elle. En prenant des échecs avec des qualifications manquées, cela m’a remise dans mes bonnes intentions qui sont de faire mon saut sans penser au résultat. C’est ce qui marche avec moi. » C’est tout ce qu’on lui souhaite à Trondheim.
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