14:55. Robin Pedersen, Kristoffer Eriksen Sundal et Robert Johansson ont également été « provisoirement suspendus, avec effet immédiat » par la Fédération internationale de ski après le scandale des combinaisons norvégiennes aux Mondiaux de Trondheim (Norvège). « La suspension provisoire signifie qu’ils ne sont pas autorisés à participer aux épreuves de la FIS ou à toute épreuve organisée par une association nationale de ski », a précisé Bruno Sassi, directeur de la communication de l’instance fédérale, lors d’une conférence de presse organisée à Oslo, en marge du Raw Air, que Nordic Magazine a pu suivre.
Mardi 11 mars, la FIS a saisi toutes les combinaisons utilisées par les équipes norvégiennes pendant les championnats du monde dans les disciplines de saut à ski et de combiné nordique, tant chez les hommes que chez les femmes.
Celles-ci ont été inspectées. Aucune irrégularité dans l’équipement utilisé par l’équipe féminine de saut à ski ainsi que par les équipes masculines et féminines de combiné nordique n’ont été découvertes. A contrario, « des soupçons supplémentaires de manipulation » sont apparus pour l’équipe masculine de saut à ski, ce qui a entraîné les suspensions provisoires annoncées aujourd’hui. Précisons qu’il ne s’agit pas du même type de manipulation que celle trouvée dans les tenues de Marius Lindvik et Johann André Forfang. De quoi parle-t-on ? « Je ne peux pas répondre à cette question, car cela fait partie de l’enquête », a déclaré Sandro Pertile.
Devant les caméras, le patron du saut à ski à la FIS, est revenu sur la chronologie des événements. Samedi 8 mars, « nous avons reçu des informations vers 12 heures », a-t-il débuté. Les qualifications pour la compétition devaient avoir lieu à 14h15. « Immédiatement, nous avons commencé à vérifier les combinaisons de l’équipe norvégienne. Toutes les tailles et les paramètres étaient corrects. Nous n’avons rien pu détecter à ce moment-là », poursuit-il. Lors de la première manche du concours programmé à 15h45, les responsables ont reçu une plainte de la part de trois nations. « Cette protestation nous a amenés à contrôler à nouveau les quatre athlètes norvégiens. L’un d’entre eux [Kristoffer Eriksen Sundal, NDLR] a été disqualifié en raison de la taille de sa combinaison ». La suite est connue. Il a été découvert qu’un matériau plus rigide avait été cousu pour les coutures, ce qui a pu offrir aux sauteurs de meilleures capacités de vol.
« Bien sûr, nous ne pouvons pas communiquer tous les détails, mais je pense que nous sommes sur la bonne voie pour clarifier le sujet », a complété Sandro Pertile.
« Nous sommes là pour nous assurer que les épreuves de la FIS se déroulent dans des conditions sûres et équitables », a rappelé Michel Vion, secrétaire général. « Les règles sont connues de tous », a insisté l’ancien président de la FFS. Et, selon lui, elles doivent être appliquées. La dernière en date a été présentée hier soir : chaque athlète sera autorisé à utiliser une seule combinaison jusqu’à la fin de la saison.
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