Vol à ski : « Ce n’est pas trop tôt », s’exclame Joséphine Pagnier
Mercredi, la Fédération internationale de ski (FIS) a enfin autorisé les sauteuses à ski féminines à disputer des compétitions de vol à ski. La fin d’une très longue quête pour les spécialistes féminines du saut à ski, terriblement déçues il y a un an après un énième refus de la FIS. A l’époque, la Xonrupéenne Julia Clair, dans nos colonnes, regrettait de toujours devoir « batailler pour obtenir la même chose que les garçons ».
Douze mois après, la Vosgienne de 28 ans, auteure de deux top 10 l’hiver passé et actuellement en vacances, met des mots sur sa joie : « L’année dernière, cela n’est pas passé pour rien du tout et, là, c’est oui à l’unanimité [14 voix contre 0, NDLR]. Il était temps qu’on soit au vol à ski », explique-t-elle à Nordic Magazine.
« On se sent un peu plus écoutées »
Joséphine Pagnier, l’autre Française engagée en coupe du monde, est également ravie de cette avancée. « Ce n’est pas trop tôt, indique-t-elle. Le chemin a été long, mais c’est franchement cool que ce soit mis en place dès l’hiver prochain. On a fait une compétition à Willingen [en Allemagne, NDLR] cet hiver, le plus gros tremplin avant le vol, et ils ont vu que, malgré beaucoup de vent et d’attente, il n’y avait pas eu de problème. Cela a été un bon point d’autant que, pour la première fois, la FIS nous a demandé notre avis sur la question de manière individuelle. »
« On se sent un peu plus écoutées », confirme Julia Clair.
En mars 2023, sur le tremplin géant de Vikersund (Norvège), ce seront les quinze meilleures sauteuses du Raw Air qui participeront au premier concours féminin de vol à ski de l’histoire.
Une ouverture en douceur que comprend totalement Julia Clair : « C’est la façon dont il faut procéder, estime-t-elle. Ils avaient pratiqué de la même manière au début du grand tremplin où seulement les trente meilleures de la coupe du monde étaient au départ. Si on ouvrait complètent d’un coup et que des filles tombaient, ce serait un vrai pas en arrière. Là, on aura des sauteuses stables et sélectionnées pour y aller. »
Pour la suite, Joséphine Pagnier comme Julia Clair, qui souhaite également voir une Tournée des Quatre Tremplins féminine apparaître au calendrier, rêvent d’avoir la possibilité de voler sur d’autres tremplins que celui de Vikersund. « Mon rêve, c’est vraiment de faire Planica, Kulm et Oberstdorf », lance la Jurassienne, sacrée championne de France de saut à ski au début du mois.
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