SAUT À SKI – La coupe du monde de saut à ski féminin va débuter ce week-end à Ramsau. La numéro un mondiale, la Norvégienne Maren Lundby, juge bien trop faible le nombre de concours cet hiver. Elle estime que la FIS n’offre pas le même traitement pour les filles que pour les garçons.
Saut à ski : Maren Lundby poursuit son combat
Maren Lundby n’est pas contente. Alors qu’elle s’apprête à disputer ce week-end à Ramsau la première coupe du monde de saut à ski de l’hiver, la Norvégienne estime que la Fédération internationale de ski (FIS) ne gère pas du tout de la même façon le circuit féminin que les compétitions masculines.
Dans un entretien accordé à TV2, la championne olympique en 2018, gagnante du classement général de la coupe du monde en 2017/2018 et 2019 et championne du monde en 2019 dit en avoir assez de regarder les sports depuis son canapé devant la télévision. Selon elle, si les filles n’ont pas encore démarré, ce n’est pas seulement parce que « la lutte contre les infections pose problème. » « De toute façon, c’est toujours difficile d’organiser des épreuves pour nous, pour une raison ou une autre », ajoute-t-elle laconique.
Certes, l’étape de Lillehammer a été annulée début décembre. Et si elle va enfin porter un dossard dans quelques jours, c’est parce que l’Autriche a accepté d’ajouter une date au calendrier. Mais après, point de tournée asiatique pour la caravane des sauteuses. Toutes les dates japonaises ont été supprimées. « Sans que rien ne soit remplacé », fait-elle remarquer. Pour les hommes, des solutions auraient déjà été trouvées, note Maren Lundby.
Lundi, il a par exemple été annoncé que les pré-olympiques de Pékin n’auraient pas lieu. La FIS a immédiatement annoncé que les hommes se retrouveraient en Pologne. Aucune alternative par contre pour les dames. Ce qui a fait réagir Lundby et sa coéquipière Silje Opseth.
« Quand nous allons concourir une nouvelle fois le 23 janvier, les garçons auront disputé 16 compétitions, plus un championnat du monde de vol à ski. Je suis sûre que si quelqu’un avait voulu faire quelque chose pour nous, cela aurait été possible », dénonce la Scandinave.
La situation commence à éroder sa motivation. « C’est très frustrant de passer autant de temps là-dessus, de s’entraîner jour après jour depuis mars et que nous n’ayons pas concouru une seule fois. On finit par être frustrées. »
À Ramsau, la France sera aussi présente. Elle sera représentée par Julia Clair, Joséphine Pagnier, toutes vainqueurs il y a quelques jours en coupe continentale à Kandersteg, Océane Avocat-Gros et Lucile Morat.
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Photo : Nordic Focus.