Saut à ski : Marius Lindvik, déjà dans la légende

Marius Kindvik : or olympique et or mondial en une saison

Marius Lindvik est un athlète ponctuel. Quand il a rendez-vous avec l’histoire, il arrive à l’heure. Cet hiver, il a ainsi réussi un enchaînement qui fait rêver. Le 14 février, il a d’abord été sacré champion olympique sur grand tremplin. Moins d’un mois plus tard, le 12 mars, il est devenu champion du monde de vol à ski, chez lui, à Vikersund. Ce qui n’était jamais arrivé pour un sujet du roi Harald V. Lors des quatre précédentes éditions à domicile, le royaume scandinave n’avait réussi qu’à décrocher l’argent. C’était en 2012 avec Rune Velta.

Entre les deux, Marius Lindvik s’est aussi imposé, le 5 mars, à Holmenkollen, près d’Oslo (Norvège), devant le public norvégien qui s’est trouvé un nouvel héros.

« J’ai atteint plusieurs de mes objectifs à long terme en une saison », reconnaît le sauteur dans les colonnes de VG.

Marius Lindvik : son papa pour premier supporter

Pour la plus grande joie de ses supporters. Samedi, il avaient fait le déplacement jusqu’au pied du Vikersundbakken. Un groupe de 42 personnes avaient en effet pris le bus de l’équipe de football de Lillestrøm pour assister au triomphe du jeune homme de 23 ans.

On reconnaissait notamment sa petite amie et son père, Trond Lindvik. « C’est une personne très calme et bien dans sa peau. Quand il monte en haut du tremplin, il entre dans sa bulle et sait exactement ce qu’il doit faire. Il est fort mentalement », confie ce dernier à propos de son fils dans Verdens Gang.

« Papa est l’un des supporters les plus importants de ma vie et de ma carrière. Il a toujours été là dans les bons et les mauvais moments », a remercié Marius Lindvik à nos confrères de TV2.

« Marius Lindvik
est l’homme de la saison.
Il a une magnifique technique
et c’est un gars fantastique »Stefan Kraft, sauter autrichien

Certains le comparent désormais à la légende finlandaise Matti Nykaenen. Mais celui-ci n’a jamais obtenu l’or olympique et mondial en une seule saison. Seuls Kazuyoshi Funaki (1998) et Simon Ammann (2010) y sont parvenus.

Le patron du saut à ski norvégien, Clas Brede Braathen, n’est pas certain d’avoir déjà vu un de ses athlètes évoluer à un niveau aussi élevé. « Je n’ai pas rencontré beaucoup de sauteurs qui peuvent rester autant concentré », confirmait son entraîneur, Alexander Stoeckl à la NRK.

Même ses adversaires s’inclinent. A l’exemple de Stefan Kraft, médaille de bronze, qui reconnaissait que Marius Lindvik était « l’homme de la saison. Il a une magnifique technique et c’est un gars fantastique ».

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