Saut à ski : premier podium en FIS Cup pour Mathis Contamine
Vendredi après-midi, la sauteur à ski savoyarde Mathis Contamine, 21 ans, a offert à la France son premier podium international, mise de côté l’OPA Cup, depuis plus de cinq ans. En terminant deuxième du second concours de la FIS Cup de Zakopane (Pologne), disputé dans le vent et sur une seule manche, le Courchevellois s’est donc offert un grand bonheur. Il raconte à Nordic Magazine avant d’enchaîner, ce week-end, avec des coupes continentales au même endroit.
Un concours disputé dans le vent
« Le concours était compliqué. Il était d’abord prévu à midi puis repoussé de trois heures. Ils ont aussi enlevé le saut d’entraînement, mais cela ne me dérange pas. Je préfère être d’entré de jeu dans le vif du sujet ! Après, c’était long, il fallait beaucoup de patience et d’expérience parce que c’était compliqué dans la tête. C’est là où cela a parlé pour moi. Je suis resté très calme et suis parvenu à sortir un bon saut. »
« C’est cool d’avoir fait un bon saut en compétition parce que cela faisait longtemps que ce n’était pas arrivé ! Mon niveau, on sait qu’il n’est pas incroyable cet hiver, mais il y a parfois des bons sauts qui sortent. Cela fait donc du bien d’en sortir enfin un au bon moment. Avec les conditions difficiles de ce concours [disputé dans le vent], j’ai été bon quand il le fallait et cela a payé, sûrement avec un peu chance [pourtant, il n’a pas bénéficié des meilleures conditions aérologiques du concours, réduit à une manche, NDLR]. »
Un rayon de soleil dans une saison très difficile
« Dans cet hiver très compliqué que je traverse, je n’étais pas encore allé loin en compétition. Je n’avais même jamais passé le point K. Là, je me retrouve trois mètres au-dessus du sol au niveau de ce point K ! A ce moment-là, je comprends vite que je vais aller loin [il sera posera après 136,5 mètres de vol, 2,5 mètres après le point HS, NDLR]. On ne va pas se mentir, j’étais un petit peu surpris ! Sur le moment, je ne savais pas du tout où cela allait me placer parce que, avec le vent, il y avait beaucoup d’incertitudes. »
« Ce podium, pour être transparent, il est surtout important pour l’équipe. On a eu un hiver compliqué avec seulement Enzo [Milesi] qui s’est un petit peu montré. Dans l’ensemble, cela a donc été très compliqué. On n’a pas été au niveau et il fallait au moins un bon résultat et un podium à l’international. C’est toujours à prendre, mais, personnellement, un podium en FIS Cup, ce n’est pas ce qui m’attire le plus et ce qui sauve mon hiver. »
« Je suis tout de même content d’avoir fait parler mon expérience, ma patience, j’ai beaucoup travaillé dessus, et mon mental, qui a toujours été un péché mignon pour moi. Le résultat est secondaire, mais je suis heureux de mon état d’esprit. Ce qui est dur pour moi c’est que, par rapport à la veille où je termine vingt-sixième, je n’ai pas l’impression d’avoir changé quelque chose que ce soit dans mon échauffement, ma routine ou ma concentration. C’est pour cela que je prends énormément de recul sur mes résultats. »
Un week-end en coupe continentale au même endroit
« Je ne me prends pas du tout la tête pour les coupes continentales du week-end. Il va encore y avoir beaucoup de vent donc je me dis qu’il peut se passer exactement la même chose. Je vais juste essayer de produire de bons sauts et que la chance soit avec moi ! Je vais d’abord espérer qu’on soit plusieurs [Français] en finale. »
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