Saut à ski : « Je veux retrouver la forme au plus vite, alors je tente tout », assure Sara Takanashi
Légende vivante du saut à ski féminin, Sara Takanashi traverse une période de remise en question. À bientôt 29 ans, la Japonaise au palmarès impressionnant – quatre Globes de cristal, 63 victoires en Coupe du monde, 116 podiums, sept médailles mondiales et le bronze olympique à Pyeongchang – a vécu une saison 2024/2025 très loin de ses standards.
Pas un seul podium cette année, une 12e place au classement général, son plus faible rang depuis ses débuts sur le circuit mondial. Et un constat, formulé dans une interview au média japonais Number.bunshun : « Je veux retrouver la forme au plus vite, alors je tente tout. Rien n’y fait. Mais comme je vois clairement ce que je dois améliorer, je préfère essayer plutôt que de le regretter. »

L’athlète originaire de Kamikawa (Japon) pointe des difficultés d’adaptation aux évolutions de son sport, notamment en matière d’équipement. « Les skis ont changé, les règles aussi. Les anciens modèles étaient plats. Aujourd’hui, les spatules se soulèvent davantage, et je n’ai pas encore réussi à bien les maîtriser », explique-t-elle.
Cette adaptation technique l’a également freinée aux derniers Mondiaux de Trondheim (Norvège), où elle a quitté la compétition sans médaille. « Avant, je me disais toujours que le podium était à portée. Cette fois, ce n’était plus le cas. J’ai compris qu’il fallait revoir ma trajectoire. »

Mais au-delà de la technique, c’est la dimension mentale qui semble le plus peser. « Le saut est un sport simple, où le mental fait toute la différence. Quand tout va bien, on saute presque par la seule force de la volonté. Mais est-ce que je peux retrouver cet état d’esprit ? Difficile à dire. Peut-être que je pense trop, aujourd’hui. Je ne veux pas faire comme si de rien n’était. J’ai beaucoup de regrets. Je n’ai pas pu répondre à ce qu’on attendait de moi. »
Malgré tout, Sara Takanashi ne renonce pas. Elle parle encore d’envie, de progression, de projet. « Je veux montrer ce que j’ai construit en quatre ans. Pas pour revenir en arrière, mais pour avancer avec ce que je suis devenue. »
L’or olympique manque toujours à son palmarès. Peut-être une dernière occasion se présentera à Milan/Cortina en 2026, sur les tremplins de Predazzo (Italie).
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