SAUT – Peter Prevc a accordé une interview exclusive à Nordic Magazine. A quelques heures de l’ouverture de la coupe du monde, découvrez qui est vraiment le numéro un mondial du saut à ski.
Comment êtes-vous devenu la star mondiale du saut à ski ?
C’est une combinaison facile : entraîne-toi, écoute, entraîne-toi de nouveau et recommence.
À vos débuts, aviez-vous un modèle ou une idole en saut qui vous a poussé vers cette discipline jusqu’au plus haut niveau ?
Non, pas vraiment en fait…
… Même pas Primož Peterka, le célèbre sauteur slovène ?
Je ne peux pas vraiment dire qu’il a été un modèle. Je ne me souviens d’aucune de ses compétitions avant 2000.
Vos deux frères sont aussi des sauteurs à ski. Quelle impression cela vous fait-il de vous entraîner ensemble et de pratiquer le même sport à un si haut niveau ?
Cette année, c’est la première fois que je m’entraîne avec Cene. Domen, lui, est encore en équipe junior. Mais quand on est à l’entraînement, on est là pour donner le meilleur de nous-mêmes et faire ce que le coach nous demande.
Comment gérez-vous votre nouvelle célébrité ?
Quand on devient un bon sportif, ça fait partie du métier. Les gens me reconnaissent, mais je n’ai eu aucune mauvaise expérience avec les fans, donc ça va…
Que pensez-vous des nouvelles règles pour les combinaisons, des nouvelles techniques et technologies en saut ?
Je pense que le développement de l’équipement et des techniques est un processus normal dans tous les sports. On essaie toujours de s’améliorer où l’on peut pour devenir meilleur.
Qui est votre « meilleur ennemi », le rival que vous craignez le plus ?
Mon meilleur ennemi ? Celui que je laisse derrière (Rires). Je ne crains personne et je me concentre sur moi et sur mon saut.
Je suis toujours très motivé.
On a pu voir ces derniers temps des sauteurs comme Gregor Schlierenzauer ou Phillip Sjoeen se battre avec un manque de motivation. Est-ce que cela vous est déjà arrivé ?
Je ne sais pas ce qui s’est passé pour eux, donc je n’en dirai rien. En ce qui me concerne, je suis toujours très motivé et impatient de m’entraîner et de me rendre sur les compétitions.
Y a-t-il quelque chose que vous n’aimez pas dans le saut ?
Quand j’étais plus jeune, je n’aimais pas vraiment marcher jusqu’en haut des tremplins. Mais maintenant, ils ont tous des ascenseurs, alors ce n’est plus un problème !
Quel est votre meilleur souvenir en saut à ski ?
Je dirais… Planica en 2016 [où il a officiellement remporté son premier gros globe, N.D.L.R.].
Et le pire ?
Le pire ? Je ne m’en souviens pas.
Si vous n’étiez pas devenu sauteur à ski, qu’auriez-vous aimé faire ?
J’aurais étudié probablement…
Si vous deviez vous retrouver seul sur une île déserte, qu’emporteriez-vous ?
Un livre.
À quoi ressemble une journée parfaite pour vous ?
Une journée où je fais ce que j’aime et où je le fais bien.
> Cet entretien est paru dans le dernier numéro de Nordic Magazine. Pour le recevoir chez vous, cliquez ici.
Photos : Agence Zoom