Le Suisse Simon Ammann a remporté le premier concours de l’étape finlandaise de la coupe du monde. Le Français Vincent Descombes-Sevoie, 34e, n’a pu participer à la manche finale.
Vendredi soir s’est déroulée dans le nord de la Finlande un concours de saut à ski. Il s’agissait de la deuxième étape de la coupe du monde, après l’ouverture de Klingenthal. La veille, un seul Français avait franchi l’épreuve des qualifications ; il s’agit du Chamoniard Vincent Descombes-Sevoie.
Les 50 concurrents ont dû percer le brouillard. La visibilité était réduite et le point K, à 120 mètres, a rapidement été franchi par Ville Larinto, avec un saut de 128,5 m.
Près du record
Dans la première manche, l’Autrichien Andreas Kofler a réussi la plus longue distance. : 144,5 m Le vainqueur de la Tournée des quatre tremplins en 2010 s’est approché du record du tremplin de Rukatunturi que détient Gregor Schlierenzauer depuis 2007 (147 m) dans sa version homologuée. Le record non homologué est, lui, de 148 mètres. On le doit à Veli-Matti Lindström aux championnats nationaux de Finlande en 2000.
Insuffisant pour Descombes-Sevoie
Vincent Descombes-Sevoie a, lui, volé à 120,5 m. Il a quitté la raquette trop près de la 30e place pour être serein. Sa présence en finale dépendait des prestations des autres concurrents ; ces derniers ne lui ont pas laissé beaucoup de chance. Il se classe 34e.
Même si Anders Bardal, en tête lors de la qualification, n’a pas brillé avec 118,5 m, il est tout de même passé devant le Français, tout comme Freitag et surtout le Suisse Simon Ammann qui, avec 139,5 m, a pris la tête du classement.
C’est donc une légende qui a mis tout le monde d’accord. Le Saint-Gallois entame sa 18e saison après un été difficile. « Mon corps n’était pas prêt pour reprendre l’entraînement. Ce fut laborieux », confiait-il récemment à nos confrères de La Liberté. Loin de lui l’idée d’arrêter : à 33 ans, l’athlète du Toggenburg ne se fixe d’ailleurs aucune échéance : « La question de la retraite sportive se posera à nouveau un jour ou l’autre. Je ne fais aucune planification au-delà de la saison à venir. »
Rafale de leaders
Dans la manche finale, il n’était donc plus que trente. Le Norvégien Tom Hilde a pris le départ le premier, mais c’est Anders Bardal qui, avec 133 m, s’est positionné en tête. En tout cas, jusqu’à ce que Andreas Wellinger, 3e à Klingenthal, ne le dépasse avec 135 m. Le jeune homme, depuis son enfance fan de Martin Schmitt (champion olympique par équipe, 28 victoires en coupe du monde et deux victoires au général de la coupe du monde), est, à 19 ans, une star sur les réseaux sociaux : il compte plus de 50 000 fans sur Facebook, de quoi susciter l’intérêt des publicitaires.
La partie s’est alors densifiée. Le doué Peter Prevc a volé très loin (137 m), positionnant le curseur suffisamment loin pour titiller les leaders.
Ceux-ci ne se sont d’ailleurs pas laissé faire : Asikainen (127 m), Fannemel (136 m), Michael Hayboeck (131,5 m) puis Noriaki Kasai (136,5) ont tour à tour occupé la première place provisoire. Le Japonais qui détient le record de départs en coupe du monde (plus de 400) et de participations aux Jeux olympiques pour un sauteur, a finalement été doublé par son jeune compatriote, Daiki Ito, et par Simon Amman (142 m) à qui est revenue la victoire.La 22e de sa carrière. Le Saint-Gallois endosse, du même coup, les habits de leaders.
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Photo : Agence Zoom