BIATHLON – L’ancien coach de l’équipe de France, Siegfried Mazet, est maintenant l’entraîneur de tir de la Norvège depuis quelques mois. Nous l’avons retrouvé au Blink Festival pour savoir comment l’adaptation se déroulait.
« Ca se passe très bien, j’ai été super bien intégré par l’équipe norvégienne, » confie Siegfried Mazet dès le début de son interview. En quittant l’équipe de France qu’il a longtemps entraîné, le coach de tir se lançait un nouveau défi qui semble prendre une bonne direction.
Mais la Norvège aussi a joué un coup de poker en le recrutant comme il l’explique lui-même : « ils attendent beaucoup de moi puisqu’ils sont quand même allés à l’étranger chercher quelqu’un. »
Nouveau pays, nouvelle culture. Siegfried Mazet doit s’adapter mais c’est avec le sourire qu’il le fait. « C’est aussi hyper intéressant parce qu’ils n’ont pas la même culture que la France au niveau de l’investissement, du ski… C’est totalement différent. Ils travaillent différemment sur le physique et j’essaie d’apporter ma pierre pour le tir. »
Apprendre à se connaître…
Mais en prenant une nouvelle équipe, l’entraîneur français doit tout reprendre à zéro. « Au premier stage, il a fallu un peu s’apprivoiser, se rendre compte, faire un état des lieux, donner ma philosophie, essayer de faire en sorte que ça matche entre les athlètes et moi, établir le projet avec Egil Christiansen, le coach du physique. Ca a super bien commencé. Le second stage à Trysil était sur la lignée du premier. Celui qu’on vient de finir à Oslo avant de venir ici, c’est pareil. Il y a du boulot parce qu’ils ont de mauvaises habitudes qu’il faut changer, » explique-t-il, ravi du nouveau challenge et de la tournure que prennent les choses.
Challenge qui s’accompagne d’un obstacle : la langue. Siegfried Mazet ne parle pas norvégien et ses nouveaux athlètes refusent d’apprendre le français. « Je fais tout en anglais, » déclare-t-il. « C’est un pays super fier de ses racines et de sa culture donc ils me poussent à apprendre le norvégien, ils me charrient un peu mais ils parlent très bien anglais. Personnellement, je crois que je me débrouille bien aussi donc ça se passe bien. Ce qui joue en ma faveur, c’est que mon anglais est relativement simple donc les explications aussi. Du coup, ils comprennent plus facilement que si j’avais trop de vocabulaire. »
Il semblerait donc bien que Siegfried Mazet s’adapte très bien à sa nouvelle équipe et vice-versa. Ne reste plus qu’à confirmer cet hiver.