CHRONIQUE – Tous les athlètes redoutent de tomber dans La Maille de son filet. Chaque jeudi, Clément Mailler ne les épargne pas quand il s’agit de leur poser les bonnes questions. Point d’échappatoire pour eux : ils doivent répondre. Victime du jour : le biathlète Simon Desthieux.
Vous connaissez peut-être mieux son surnom que son nom, du moins si vous avez la télé, ce qui est apparemment le cas là où il habite. Vous ne l’avez pas non plus vu faire un concours de bûcheronnage sur grand écran, bien qu’il préfère ça à la pétanque. Le champion olympique Simon Desthieux a rempli de sa répartie débordante toute La Maille du filet !
- Les journalistes essayent toujours de trouver des surnoms un peu nuls ou personnalisés. C’est plutôt sympa ou chiant ?
Les journalistes reprennent souvent les surnoms qu’on a au sein de l’équipe. Même si les surnoms qu’on a dans l’équipe ne sont pas tous ultra sympas… Enfin, ce n’est pas qu’ils ne sont pas sympas, mais des fois c’est des surnoms à la con qui viennent d’histoires de quand tu débarques dans le groupe (rires) ! Après, ça part en « n’importe quoi » et puis ça reste et dix ans après tu l’as toujours ! (rires) Et ça les gens l’utilisent à fond ! Ils adorent ça ! Tout ce qui est con… hahaha (fou rire) !
- À l’image du ski alpin, les circuits coupe du monde hommes et femmes sont séparés. Tu en penses quoi ?
Ah ! Moi je peux dire que c’est que bien ! Quoi que… (rires) Non, c’est quand même mieux ! C’est mieux de se voir, même si on se voit peu finalement. Ça compte de pouvoir s’aider si il y a besoin, même si on se voit que dix minutes par jour c’est déjà ça ! Quand j’en vois qui ne se voient pas pendant des semaines…
- Être en couple avec une athlète du groupe, c’est de la décontraction ou de la prise de tête ?
Hum… (il réfléchit) Ni l’un, ni l’autre, c’est un équilibre à trouver parce que ce n’est pas évident vis-à-vis des autres. On ne va pas se rouler des pelles devant tout le monde, parce que eux n’ont pas vu leur copain ou copine depuis quelques semaines mais… c’est une bonne chose. Ça fait du bien de pouvoir compter sur quelqu’un de proche tout le temps.
- Un plat que tu cuisines mieux qu’elle ?
Les lasagnes ! (rires)
- Depuis que tu es médaillé olympique, est-ce que les gens vers chez toi te reconnaissent au supermarché ou ils n’ont pas la télé ?
(rires) Euh… les gens me reconnaissent de plus en plus, et ils ont la télé !! Ils ont l’électricité, ils ont tout ! Internet, la 4G… tout quoi (rires) ! Les gens reconnaissent beaucoup plus qu’avant, et même en essayant de se camoufler, ils reconnaissent quand même.
- Quand tu dis que tu es biathlète, les gens savent de quoi tu parles ?
Dans l’ensemble oui. Après il y en a bien qui nous sortent natation et vélo, ou je ne sais quoi (rires).
- Une réception à l’Élysée, c’est bien ou c’est « too much » ?
C’est à peine « too much » quand même.
- On est mieux dans les bois à bûcheronner ou à façonner du bois à la maison ?
(rires) Oui, je fais pas mal de bricolage de bois mais… en comparant avec l’Élysée, c’est à peine too much… c’est un drôle de milieu quand même. C’est un drôle de monde.
- Les Timbersports sont est en prime-time à la télé. Ça ne donne pas envie d’une reconversion ? (ndlm: Timbersports est une série de concours de bûcherons où les athlètes participent à des épreuves à la hache et à la scie pour différentes coupes de bois spectaculaires).
(fou rire) Il va falloir que je me mette un peu au DC parce qu’il y en a qui ont de sacrés bras ! (ndlm : Développé Couché, un exercice de musculation qui consiste à soulever et abaisser une barre d’haltères, réputé pour faire des gros pectoraux et bras). Mais c’est drôle de regarder ça. Des fois, je regarde un peu, c’est marrant.
- Ça change un peu de la pétanque ?
Ouais ! Quand tu sais que la pétanque fait quasiment plus de vues ; enfin jusqu’il y a un an ou deux ça faisait plus de vues que le biathlon…
- Dernière question…
Ah déjà ??!!
- …tu penses à quoi là tout de suite ?
Là je pense à la chanson pourrie qu’on a eu dans la tête toute la journée et encore à la remise des prix il y a moins de vingt minutes ! (rires) On l’a en tête du premier jour où l’on arrive à Oberhof au dernier jour à Antholz ! En plus, les autres sites du circuit s’y mettent aussi, donc tu vois…