Après une entrée en matière plutôt encourageante pour les biathlètes tricolores à Sjusjoen ce week-end, le patron du biathlon Stéphane Bouthiaux débrieffe ces deux jours de compétition avant le coup d’envoi de la coupe du monde dans 10 jours.
Stéphane Bouthiaux, quel bilan général tirez-vous après le sprint et la mass-start disputés à Sjusjoen ce week-end pour les bleus ?
Le bilan général pour le groupe garçons est relativement bon avec au moins une bonne performance réalisé sur une des deux courses du week-end. Les gars se sont tous rassurés. Tout le monde avait le sourire à la fin de deux jours de compétition.
Parmi les satisfactions, on retiendra la 2e place de Simon Fourcade, la belle attitude d’Alexis Boeuf, 6e de la mass-start ou encore le bon week-end de Quentin…
Jean-Guillaume Béatrix fait plein de choses positives. Simon Fourcade nous a fait une prestation comme on n’en avait plus vue depuis depuis deux saisons. Simon Desthieux et Alexis Boeuf prennent une volée samedi mais se reprennent dès le dimanche en menant la course : une belle réaction d’orgueil. Quentin signe deux belles courses avec un niveau de tir vraiment intéressant. C’est là encore très positif puisque cette année en ski-roue, il passait un peu à travers et perdait le naturel qui est le sien lors de l’entraînement face aux cibles.
Martin Fourcade a prouvé qu’il était en forme sur la piste. Qu’en avez-vous pensé ?
On avait encore quelques interrogations concernant Martin mais ce qu’il a montré, avec le 2e temps de ski samedi par exemple, est rassurant pour tout le monde. Martin avait déjà depuis un mois à l’entraînement, prouvé qu’il allait mieux en jouant devant.
Quel bilan faites-vous des compétitions féminines avec notamment Anaïs Bescond deux fois dans les 10 ?
Il n’y avait pas un niveau exceptionnel sur ces courses avec les Italiennes qui ont bien tourné devant des Norvégiennes en reconstruction. Chez les filles, le bilan est moyen en tir comme en ski. Je note toutefois que c’est mieux que l’an passé où elles étaient passées au travers. Si on situe ces courses sur l’échiquier mondial, il en manquera pour jouer devant en coupe du monde. Ces courses servaient de préparation et on ne les a pas préparées avec un objectif de résultats.
Pourquoi, outre Bescond et Anaïs Chevalier, les autres filles n’ont pas couru la mass-start ?
Les trois autres joueront leur sélection cette fin de semaine sur deux courses à Idre. Et on ne voulait pas “leur taper dedans”. Seules les Anaïs Bescond et Chevalier sont retenues pour la coupe du monde. Sophie Boilley, Marine Bolliet, Chloé Chevalier, Enora Latullière et Coline Varcin défendront leur chance pour Beitostoilen.
Dans 11 jours justement, place à la coupe du monde et le relais mixte d’ouverture à Beitostolen le 30 novembre. Sait-on qui courra ?
Oui, on le sait mais la sélection sera officiellement annoncée par la fédération. Pour les courses individuelles, la liste est donc ouverte chez les dames. Pour les hommes, les six ont fait deux fois dans les 15 premiers en coupe du monde l’an passé : c’était le critère de sélection pour les premières coupes du monde. Des changements pourront être opérés en fonction de leurs résultats sur le circuit coupe du monde et également des performances des plus jeunes sur l’IBU cup.