Ski Classics : Maxime Grenard débriefe le Grönklitt Classic et attend le contre-la-montre individuel avec impatience
Ce week-end, la caravane de la Ski Classics est de retour après une longue trêve en raison de l’annulation de la Jizerska, à cause du manque de neige. Sur les pistes d’Orsa Grönklitt (Suède), le Team Nordic Expérience Coste – Fromageries Marcel Petite s’est montré à son avantage ce samedi à l’occasion du Grönklitt Classic.
Au bout des 60 kilomètres de course, Jérémy Royer a signé une superbe quinzième place, égalant sa meilleure prestation en carrière sur le circuit des longues distances en double poussée.
Pour l’entraîneur du team français, Maxime Grenard, le fondeur de 25 ans peut encore aller chercher mieux d’ici la fin de la saison.
« Jérémy a fait une super course, il a égalé sa meilleure performance. La forme monte bien, donc c’est de bon augure pour demain [dimanche] et pour la suite de la saison. Le parcours lui convenait bien, les skis étaient bons. Il a été plutôt intelligent dans sa gestion de course, et a aussi été bien ravitaillé… Quand tout s’aligne, ça marche ! Il n’en manque vraiment pas beaucoup pour le top 10. C’est clairement un objectif sur la fin de saison si tout s’aligne ! », explique le coach à Nordic Magazine.
Les autres fondeurs de TNE ont terminé plus loin dans la course hommes. Brice Milici s’est classé 77e et Mattis Basille 79e.
« Brice commence à retrouver un certain niveau, même si ce n’est toujours pas ça encore. La préparation a été difficile et le début de saison aussi et il commence à revenir, rappelle l’entraîneur. Mattis est là pour découvrir. Il est plutôt skateur mais il a à terme envie de performer sur le classique. Il a fait des belles courses pour le peu de préparation qu’il a, c’est intéressant. »
Bastien Laurent, de son côté, n’a pas pu aller au bout de la course.
« Bastien a fait un super début de course mais sa douleur au dos – qu’il a eue après la Marcialonga – est revenue. Il n’arrivait plus à pousser donc il a dû arrêter. Cela me paraît compliqué qu’il puisse courir demain matin [dimanche sur le contre-la-montre, NDLR] », se méfie Maxime Grenard.
Chez les dames, la course a aussi été très agitée. Emilie Fleten, la grande gagnante de l’épreuve de 60 kilomètres samedi, a fait exploser le peloton dès les premiers hectomètres.
« C’était une course très difficile pour les filles, c’est parti une nouvelle fois très très vite sous l’impulsion de Fleten. C’était à fond du début à la fin, un peu comme pour les garçons. J’ai l’impression qu’on se répète tous les week-ends, mais ça part de plus en plus vite et ça continue aussi d’aller de plus en plus vite. C’était encore une grosse course de guerriers et de guerrières », raconte le coach.
Laurie Flochon Joly, la meilleure tricolore du jour, a franchi la ligne en vingt-sixième position. L’entraîneur jurassien pense qu’elle a de bons axes de travail sur lesquels se focaliser : « Elle a encore du mal à partir vite, donc elle prend pas forcément le groupe qui va à son allure. Elle est un peu en train de chasser, et de faire des efforts pour rentrer. Donc c’est sa marge de progression, d’arriver à dès le début de la course coller au bon groupe à son niveau. »
Léonie Harivel, pour sa première saison pleine dans l’élite, a terminé trente-septième samedi. Si la jeune Française de 23 ans a, comme meilleur résultat cette saison, une vingt-septième place sur le contre-la-montre individuel de La Venosta, elle peut encore progresser dans bien des domaines.
« Elle continue d’apprendre. Il faut se rappeler que, l’année dernière, c’était juste une compétitrice entre guillemets amatrice qui faisait quelques courses en France et à l’étranger pour se faire plaisir, mais qui n’étaient pas du tout à ce niveau-là. Elle a déjà bien progressé, c’est encore un peu loin en temps et en place mais, quand on regarde le niveau, elle l’a vraiment bien élevé par rapport au début d’année. Elle a encore une grosse marge, ce sont forcément ses premières courses donc elle est toujours en découverte », assure Maxime Grenard.
L’Estonienne Merilin Jürisaar, qui n’a pas fait le déplacement avec l’équipe ce week-end, est, de son côté, engagée sur le Tartu Maraton, une course populaire disputée dans son pays.
Et justement, ce dimanche, c’est un contre-la-montre individuel qui attend les athlètes de la Ski Classics. Un profil de 13 kilomètres qui pourrait tout à fait plaire à certains fondeurs du Team Nordic Expérience Coste – Fromageries Marcel Petite.
« Je le vois plutôt bien ce contre-la-montre. C’est un effort que Jérémy aime bien et qu’il sait gérer. Il a fait du fond spécial il y a encore pas si longtemps que ça. C’est un format qu’il apprécie, tout seul sur la piste, il se connaît. Je pense que ça peut faire une belle surprise, espère l’entraîneur. C’est pareil pour Laurie. Il faudra voir les dégâts qu’aura fait la journée d’aujourd’hui [samedi]. Elle vient du fond spécial et ça peut pourquoi pas marcher. Il va falloir bien gérer parce que c’est quand même assez montant. Ca va être dur, mais on verra bien. Ce sera plus difficile pour les athlètes qui ont besoin de confrontation, comme Mattis ou Brice par exemple. Ce sera encore une nouvelle expérience et une bonne préparation pour la suite. »
Les heures de départ des Français du TNE Coste – Fromageries Marcel Petite sur le Grönklitt Individual Time Trial (début à 8h00)
- Léonie Harivel : 8h13
- Laurie Flochon Joly : 8h32
- Mattis Basille : 10h05
- Bastien Laurent : 10h18
- Brice Milici : 10h23
- Jérémy Royer : 11h14
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